L’incompréhension autour du prix du kilogramme de viande est la pomme de discorde qui complique davantage le conflit entre le conseil communal de Labé et la coopérative de bouchers qui ne conjuguent plus le même verbe depuis quelques temps, appris lecourrierdeconakry.com.

Lors des semaines précédentes, il a été constaté une augmentation unilatérale de 5 000 à 15 000 gnf sur le prix du kilogramme de viande qui a été vendu jusqu’à 50 000 gnf. Une situation qui a choqué à plus d’un titre l’équipe communale de Labé. Pour solutionner le problème, les élus de Labé ont convié les bouchers à une rencontre d’échange.

Un accord a été trouvé au sortir de cette rencontre. L’accord en question autorisait les bouchers à procéder à une hausse de 5 000 gnf sur le prix d’acquisition d’un kilo de viande qui était jusque-là à 35 000 gnf, et ce, jusqu’à la fin du mois de juillet 2020 afin de permettre aux bouchers d’épuiser leur stock. Mais contre toute attente, il a été constaté que la boucherie propose toujours le kilogramme de viande entre 40 et 45 000 gnf.

Face à cette violation de l’accord, la commune a purement et simplement procédé à la fermeture du local samedi dernier. De tractation en tractation, l’équipe communale est revenue sur sa décision mais menace de fermer la boucherie dans les prochains jours.

Interpellé ce jeudi 30 juillet 2020, Mamadou Aliou Laly Diallo, le maire de la commune urbaine de Labé réitère la position de son équipe : « C’est juste pour permettre aux populations de bien se préparer pour la fête de Tabaski qu’on a accepté de revenir sur notre décision. Sinon on allait fermer la boucherie jusqu’à ce qu’on se comprenne avec eux car ils n’ont pas respecté notre accord. Mais je vous promets qu’à partir de samedi prochain c’est-à-dire au lendemain de la fête, s’ils ne peuvent pas vendre le kilo à 35 000 gnf, nous allons fermer la boucherie. Que cela soit bien clair. »

De passage, le maire demande à la population de les accompagner dans l’application de cette décision : «S‘ils demandent à la population de payer plus que le prix officiel, que les gens refusent et qu’ils les dénoncent. Mais pardon ne venez pas leur proposer plus que le prix normal car c’est ce qui complique la chose ».

Il faut rappeler que depuis 2016, on assiste à une augmentation de 5 000 gnf chaque année sur le prix de chaque kilogramme. Et c’est le même scénario qui risque de se répéter cette année si la commune ne parvient pas à briser la chaîne.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com