Il vous souviendra, qu’en septembre 1958 le général Degaule alors à la tête de la République Française a proposé aux pays colonisés un référendum c’est-à-dire une façon d’intégrer ou non la communauté Française. Une intégration selon les clauses de la convention qui améliorait le statut des indigènes. À l’époque, seule la Guinée avait décliné l’offre de la métropole.

Sous la présidence d’Ahmed Sekou Touré, le premier chef d’État de la Guinée indépendante, le non à la colonisation a nettement pris le devant. Une élection qui a été doublée par le discours choc du président Touré qui n’a pas hésité à dire non à la France devant le général Degaule et sa suite à Conakry.

« Ce ‘’non’’ est, et continue d’être une fierté pour la République de Guinée qui à l’époque s’est fait connaitre à travers le monde entier. Tout le monde magnifiait le courage de ce jeune État qui a dit non à la France devant une forte délégation de la métropole. Jusqu’au-delà des années 70, le Guinéen était respecté partout à travers le monde car notre courage n’avait pas d’égale » affirme Hadja Binta Baldé qui soutient par la suite qu’à leur époque la fête de l’indépendance de la Guinée a toujours été célébré de façon grandiose sur toute l’étendue du territoire national.

Si certains pensent que le discours du président Ahmed Sékou Touré est héroïque, des doyens comme El Hadj Mamadou Bah trouvent que les propos du père de l’indépendance de la Guinée étaient déplacés : « les propos qui ont été avancé le 28 septembre 1958 par le président Ahmed Sekou Touré n’ont pas été mesuré par ceux qui ont fait le discours car il était prévisible qu’on n’était pas prêt pour acquérir l’indépendance. On ne peut pas être pauvre et libre à la fois. Je pense que ça c’était une erreur monumentale dont on est toujours en train de vivre les conséquences » estime cet autre.

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Barry Mamadou Alpha était président d’un bureau de vote : « le 28 septembre 1958, j’ai fus président d’un bureau de vote. Nous étions deux à remplir les cartes d’électeur et à tour de rôle les gens sont venus voter. J’avoue que le non a pris le dessus quoique beaucoup de personnesaient voté oui à Labé » déclare-t-il.

« Le problème de la Guinée, c’est juste le fait qu’on n’a pas pu gérer l’après indépendance. Au lieu de chercher à stabiliser le pays on commencé à se faire la guerre, à nous diviser, à nous haïr, … » déplore Mody Mamadou Diakhaby.

Signalons que 1 136 324 personnes ont voté non, contre 56 981 personnes pour le Oui sur un total de 1 203 875 votants avec  1 408 000 inscrits. Des statistiques qui prouvent à suffisance que les Guinéens en leur grande majorité aspiraient à l’indépendance.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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