A la suite de deux jours passés sans cours dans la quasi-totalité des écoles privées de la commune urbaine de Labé, des élèves qui ne comprennent pas cette autre attitude qui intervient à moins de 72 heures de la reprise des cours annoncé par le gouvernement ont voulu se faire entendre à travers une manifestation organisée ce mercredi 1er juillet 2020, a constaté sur place lecourrierdeconakry.com.

Déçus de cette reprise morose des cours causée par la grève générale et illimitée déclenchée depuis lundi dernier par le syndicat des enseignants des écoles privées de Labé, les protestataires ont exprimé leur mécontentement dans les rues avant de rallier le siège de la préfecture de Labé où ils ont eu la chance d’être entendus par le préfet en personne.

Chaikkou Oumar Dieng, le porte-parole des élèves protestataire s’est exprimé en ces termes : « Face au boycott des cours par nos enseignants, nous avons jugé nécessaire de mobiliser une cinquantaine d’élèves du privé pour venir notamment réclamer notre droit. Nous sommes dans notre droit. Nous n’étudions pas. Vos enfants souffrent, vos enfants pleurent. Nous voulons une éducation car nous sommes le futur de ce pays. Donc, si nous n’étudions pas, comment voulez-vous qu’on soit demain préfet comme vous? Comment voulez-vous qu’on soit ministre comme vous ? »

‘’Les cours reprendront demain’’, a promis El Hadj Safioulaye Bah, le préfet de Labé montrant rassurant : « Demain je ne serai pas là, le président de la République ne sera pas là, les présidents des partis politiques ne seront pas là. C’est vous les jeunes qui seront à la place de tous ces gens. Donc, merci d’être venus. Nous avons pensé que la solution devrait être traitée entre les fondateurs, les enseignants et l’inspecteur régional du travail. Et je vous assure actuellement ils sont à la commune urbaine en train de discuter et je crois qu’il y a un semblant de solution certainement les classes vont rouvrir dés demain ».

Bah Djenabou labé, pour lecourrierdeconakry.com