A l’instar de leurs collègues des autres préfectures de la Guinée, les enseignants contractuels de Labé ont à nouveau investi ce lundi 24 juin 2019 le siège de la Direction préfectorale de l’Education (DPE) de Labé. Objectif, réclamer une énième fois leur intégration à la Fonction publique. Face à cette autre manifestation, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a voulu donner sa part de vérité.

Il était 10 heures lorsque les dizaines d’enseignants ont rallié le siège de la DPE de Labé. Sur place le message a été on ne peut plus clair. Mamadou Cellou Diallo est le coordinateur régional des enseignants contractuels de Labé : «Très malheureusement on n’a pas eu d’interlocuteur, ni d’interlocutrice. Mais, notre détermination reste et demeure jusqu’à la victoire totale. Il faut qu’ils assument entièrement leur part de responsabilité sinon de la même manière nous allons participer à la validation de l’année blanche. Qu’ils sachent que nous n’avons pas peur de la prison, nous n’avons pas peur des bastonnades et des brimades, ni la mort ».

Informé de cette situation et connaissant bien Labé où il a servi durant des années, le ministre Mory Sangaré a jugé utile de réagir en ces termes : « Je ne sais pas ce qui motive ces enseignants contractuels pour parler ainsi. Je crois qu’ils devraient donner la chance à leurs enfants, à leurs jeunes frères de faire ces évaluations-là. Mais ceci dit, j’ai appris beaucoup de parole au sujet de ces contractuels-là. Je vais vous dire une chose, nous au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation nous n’avons rien contre les contractuels. Au contraire, nous apparaissons aux yeux de beaucoup d’autorités comme des complices

Plus loin, le ministre enchaîne : « Chaque fois que nous les écoutons nous sommes surpris des paroles qu’ils disent. Nous, nous ne recrutons pas, mais une fois que le recrutement est fait par arrêté ministériel de la Fonction publique, nous recevons les enseignants et par décision ministérielle nous les ventilons à l’intérieur du pays. C’est ça notre rôle. Mais nous avons estimé cette fois-ci, pour ne pas qu’on ouvre le concours à d’autres personnes que celles qui nous ont aidées, de prendre leurs dossiers. Et parmi eux, les meilleurs seront présentés ».

Cette déclaration ne semble pas convaincre les enseignants contractuels qui souhaiteraient maintenir ainsi la pression.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com