Comme annoncé dans l’une de nos précédentes dépêches, 26 personnes armées jusqu’aux dents et prétextant être à la recherche de leurs bœufs volés lors des violences survenues après l’arrestation du célèbre voleur de bétail (Saidou Wedouwel), ont été présentés à la barre ce 11 février 2019 à Labé. Ils avaient été mis aux arrêts par les services de sécurité, a constaté sur place lecourrierdeconakry.com.

Le procès de ces 26 prévenus est en cours depuis la mi-journée de ce lundi au tribunal de Labé. Mais bien avant, on a pris langue avec Ansoumane Douno, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Labé. « Nous nous sommes rendus sur le terrain avec monsieur le préfet. On a sensibilisé les gens en leur disant de ne pas se rendre justice. Les voleurs de bétail ont été arrêtés, ils sont entre les mains de la justice. Les gens n’ont pas besoin de venir encore se rendre justice en pillant le parc du présumé voleur. Parce que jusqu’à preuve du contraire il est présumé voleur. Le préfet avait pris des dispositions avant pour demander au sous-préfet et au maire de faire l’inventaire des biens dans le parc du présumé voleur afin qu’au moment venu, on puisse restituer ces animaux aux légitimes propriétaires s’il y en avait. Mais les gens ont été impatients et ils ont brutalisé les autorités politiques et administratives qui étaient sur les lieux pour s’accaparer des animaux dans le désordre », a-t-il explique.

Poursuivant, Ansoumane Douno, a expliqué les difficultés que la justice va avoir en jugeant cette affaire de vol de bétail sans le bétail, qui est la preuve du vol : « Le problème c’est quoi ? C’est la preuve. Ceux qui se sont accaparés des animaux, s’ils ne viennent pas ; à partir de quoi nous on saura que le principal accusé a volé des animaux ? Malgré tout ce que nous avons fait sur le terrain, et la justice, et l’autorité administrative, il y a un autre groupuscule de personnes au nombre de 25 ou 30 comme ça qui a quitté Pita avec des armes à feu en main pour se diriger vers ce village. On a évité la catastrophe parce que quand on a été informé on a aussitôt envoyé la brigade de gendarmerie pour aller cueillir ces gens et les envoyer ici. A l’heure actuel certains sont en prison, ceux qui étaient armés ont été placés sous mandat de dépôt ; ce qui n’avaient pas d’armes sont restés non détenus mais le jugement aura lieu aujourd’hui lundi.»

Il faut signaler que le procès est toujours en cours au niveau du tribunal de première instance de Labé.

Nous y reviendrons !

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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