Les élèves de la commune urbaine de Labé ont été surpris ce mercredi 22 novembre 2017 de constater une absence notoire des enseignants au niveau des établissements d’enseignement pré-universitaire public et privée. Ces derniers auraient décidé de suivre le mot d’ordre de grève général déclenchée depuis plus d’une semaine par les responsables du syndicat libre des enseignants, chercheurs de Guinée (SLEG) a appris lecourrierdeconakry.com.

Au niveau du collège Konkola de Labé, le responsable des lieux Amadou Mouctar Diallo ne dit pas le contraire : « Ce matin, les élèves sont venus, nous avons procédé à la montée des couleurs comme d’habitude. Mais nous n’avons pas vu les professeurs qui étaient programmés au niveau de notre emploi du temps jusqu’à 08 heures et 10h 15 minutes; J’ai constaté que les esprits des élèves commençaient à s’échauffer et j’ai demandé qu’ils partent directement à la maison. Voilà comment ça s’est passé » raconte t-il.

Du côté du syndicat, Alhassane Diallo le représentant du FSPE à Labé soutient que les bases locales ne gèrent pas ce mouvement : « C’est toutes les écoles qui ont fermé ce mercredi à Labé  et les enseignants sont déterminés à suivre le mot d’ordre de grève. En effet, laissez-moi vous dire qu’on ne gère même pas les enseignants; il y a eu une dispute entre camarades du SLEG hier car un groupe voulait aller en grève et l’autre réclamait le contraire. Donc on s’est quitté en queue de poisson » avoue-t-il.

La  situation  concerne une dizaine d’école du centre urbain. Les élèves sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère à travers des slogans hostiles aux autorités. Réunis au rond-point Hoggo M’bouro de Labé, les manifestants ont perturbé la circulation en barricadant les routes dans la matinée aux environs de 09 heures.

Pour mieux se faire entendre, les jeunes manifestants se sont rendus au siège de la direction préfectorale de l’éducation de Labé. Ousmane Bah le porte-parole du mouvement explique : « Trop c’est trop car hier on n’a entendu qu’une fillette de 10 ans a été violée et des jeunes manifestants ont été tué à Conakry. Voilà pourquoi on est en train de manifester pour exprimer notre mécontentement. Qu’ils augmentent le salaire des fonctionnaires et qu’ils arrêtent les violences ; on n’en a marre » soutient-il sous les ovations de ses amis.

Mandaté par la DPE, Abdourahmane Bah le responsable pédagogique a répliqué en ces termes: « Nous vous demandons de rentrer à la maison calmement. Le syndicat est là, nous avons appelé l’association des parents d’élèves (APAE). Nous sommes en train de voir dans quelles conditions nous allons reprendre car y a pas de divorce entre nous » promet-il.

Au moment de quitter les lieux, les élèves étaient tous rentrés en famille sans heurts ni violence.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com