Entre 2014, 2015 et 2016, les étudiants de l’université de Labé tiraient le diable par la queue au sein de l’institution sise au niveau de Hafia, sous-préfecture située à 20 kilomètres de Labé. Dortoirs inhabitables, manque d’eau et de courant doublé à la cherté de la vie étaient le quotidien de ces jeunes venus des quatre coins de la Guinée. Une situation qui aurait positivement changé avec l’amélioration des conditions de vie et d’étude.

Alpha Sidibé est étudiant en licence 3 sociologies : « Les choses ont vraiment changé ici. Actuellement on a le courant et l’eau 24 heures sur 24 donc ça va beaucoup mieux. Sinon en 2015, 2016 quand notre promotion était en licence 1 c’était une véritable brousse où rien n’était opérationnel. Avoir de l’eau était un véritable problème ici; le courant et l’eau n’en parlons même pas » explique cet étudiant.

Étudiants (filles et garçons) cohabitent paisiblement dans la cité universitaire de Labé. Avec une bonne organisation interne personne ne dérange l’autre, c’est l’avis de Condé Ramatoulaye inscrite en département de lettres modernes.

« Les garçons ont leurs propres appartements et nous les filles avons également nos appartements au niveau des dortoirs; donc chacun est de son côté et nous cohabitons tranquillement» reconnaît cette étudiante.

Malgré cette nette amélioration des conditions de vie des étudiants de l’université de Hafia, les souvenirs de la période de soudure qui frappe chaque année sont toujours vivaces dans les esprits. Et les nouveaux étudiants orientés à Labé semblent être bien avertis.

«De novembre à janvier les étudiants vivent heureux ici, mais à partir du mois de février, la période rouge commence. C’est le mois de mars qui est surnommé ici le mois rouge. C’est un moment très chaud pour les étudiants ; mais comme vous venez de faire le constat, les choses vont bien pour le moment» avoue Diallo Abdoulaye étudiant en licence 2 mathématiques.

Interpellé par la rédaction du courrierdeconakry pour des besoins de recoupement, El Hadj docteur Mamadou Dian Gongoré Diallo le recteur de l’université de Labé parle de ses travaux avec fierté.

« Nous disposons de trois bâtiments d’une capacité d’accueil de 580 étudiants. À ma prise de fonctions le 3 octobre 2016, la cité universitaire était inhabitable presque. Donc nous avons restauré les bâtiments, nous avons rendu opérationnel un forage avec deux cuves d’une capacité de 10 000 litres ; Nous avons mis les panneaux solaires pour éclairer ; nous avons installé un deuxième transformateur qui nous a permis de compléter l’éclairage dans les dortoirs. C’est des chambres pouvant recevoir entre 14 et 21 étudiants qu’on dispose » explique le recteur.

Selon lui également, la construction de la ville universitaire à Hafia est dans une bonne logique.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com