N’ayant pas apprécié la décision de la délégation spéciale qui les a intimé de respecter le prix conventionnel de vente du kilogramme de viande qui est de 30 000 GNF à Labé, les bouchers ont dans leur ensemble baisser les stores. Ce, pour protester contre cette décision qu’ils jugent injuste a constaté sur place la rédaction locale de votre quotidien électronique lecourrierdeconakry.com.

Depuis l’approche du mois saint de ramadan, les bouchers ont procédé à une hausse fantaisiste et unilatérale du prix de la viande. En lieu et place du prix habituel qui est de 30 000 GNF le kilo, les bouchers étaient en train de vendre le même kilo à 35 000 GNF. Une augmentation qui n’a pas été du goût des délégués communaux.

Ainsi, la commune à convié les bouchers a une rencontre le mercredi 23 mai 2018. Rencontre au cours de laquelle, Mamadou Aliou Sampiring Diallo de la délégation spéciale de Labé a tenu à préciser ceci : « à partir d’aujourd’hui, le kilogramme de viande sera vendu dans tous les 28 quartiers de la commune urbaine à 30 000 GNF. Nous avons dit aux bouchers, s’ils ne peuvent pas vendre à ce prix de laisser. La boucherie sera disponible pour ceux qui vont se plier à cette décision. En plus c’est interdit pour tout boucher d’aller dans un autre quartier pour vendre de la viande à plus de 30 000 GNF. Des dispositions ont été prises pour veiller sur cela car nous allons envoyer des superviseurs. Tout boucher qui sera pris sera poursuivi » a-t-il déclaré.

A son tour, Oumar Boun Paraya le responsable des bouchers de Labé réagit : « le ramadan est intervenu cette année à notre période de crise. Si on vend le kilogramme à 30 000 GNF on va perdre car ça ne couvrira pas nos dépenses. La seule erreur qu’on a commise c’est le fait qu’on n’est pas venu exposer notre problème à la commune. Donc si on trouve les bœufs à un prix abordable on va acheter et venir revendre au cas échéant qu’ils ne nous blâment pas » soutient-il.

Au lendemain de cette rencontre, les bouchers de Labé ont préféré ne pas vendre de la viande pour protester contre la décision communale. Par ailleurs l’un d’entre eux a été arrêté en flagrant délit dans le quartier Tata 1. Ce monsieur qui est depuis jeudi soir entre les mains des services de sécurité était en train de vendre le kilogramme de viande à 35 000 GNF.

Il faut noter que c’est devenu une coutume, les bouchers revoient le prix de la viande à la hausse à l’occasion de chaque ramadan. De 25 000 GNF en 2015, le prix est revenu à 28 000 en 2016 et 30 000 GNF en 2017. Maintenant ils veulent se retrouver à 35 000 GNF.

Bah Djenabou Labé, pour le courrierdeconakry.com