Intégralement attribué à la petite enfance, le mois de juin intervient cette année en pleine crise sanitaire causée par l’épidémie du nouveau coronavirus. A Labé, l’habituel programme de fête, de sensibilisation et de mobilisation à l’occasion, risque d’être sérieusement impacté par la crise sanitaire qui continue sa propagation en République de Guinée, a appris lecourrierdeconakry.com.

 « Ce mois intervient dans un contexte très compliqué, car comme vous le savez, l’actualité reste dominée ces derniers temps par la Covid19. Donc c’est dans une situation pénible qu’intervient ce mois de l’enfance parce qu’on ne peut pas mobiliser les enfants à l’occasion de cette fête. Le président de la République a interdit toute mobilisation de masse. Donc, cela est très compliqué avec l’arrivée de ce mois spécial », estime Kadiatou Bailo Soumano, responsable de l’Enfance à la Direction préfectorale de l’Action sociale de Labé.

Face à cet obstacle, l’équipe de l’Action sociale de Labé n’entend pas croiser les bras. Des séances de sensibilisation et de formation sur les mesures et gestes barrières sont envisagées. : «On va essayer d’apprendre aux enfants comment respecter les barrières sanitaires par rapport à la maladie tout en les montrant comment porter les bavettes et comment se laver les mains. Nous envisageons de faire ces séries de formations », a-t-elle ajouté.

Mme Kadiatou soutient qu’il y aura d’autres actions à mener : « Du côté de la maison centrale, nous ferons des plaidoyers au tribunal de première instance de Labé. On va d’abord planifier le plaidoyer, ensuite aller voir le président du tribunal, le juge pour enfant et le procureur. On va se rencontrer pour voir comment on va se donner les mains afin que le jugement des enfants se tienne et qu’ils soient situés sur leur sort. Qu’ils sachent s’ils vont rester en prison, sils vont être libérés, … qu’ils se situent en tout cas sur leur sort.»

Il faut rappeler que le mois de l’enfance est habituellement mis à profit par les structures en charge de la petite enfance pour dénoncer, fustiger et condamner avec la dernière énergie toutes les violences vécues par les enfants au quotidien.

Djenabou Bah Labé, pourlecourrierdeconakry.com