Malgré tant d’effort consenti par le peuple de Guinée pour garantir une transition apaisée et réussie, l’avant-proposition de la constitution en République de Guinée, actuellement en discussion, renie la quasi-totalité des recommandations issues du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen. Ce cadre avait pour but de rassembler toutes les voix et de construire une base solide pour l’avenir démocratique de notre pays. En écartant ces recommandations, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) et le Conseil National de Transition (CNT) prennent une direction qui risque de plonger la Guinée dans un désastre institutionnel.

Le dialogue inclusif inter-guinéen a été un exercice crucial pour le pays, visant à réconcilier les divergences et à créer une vision partagée pour l’avenir. Les recommandations issues de ce cadre sont le fruit de discussions approfondies et d’un consensus difficilement obtenu entre diverses factions politiques, sociales et ethniques. Les ignorer revient à piétiner les espoirs de milliers de Guinéens qui ont participé de bonne foi à ce processus.

L’exclusion des recommandations du dialogue inclusif risque de raviver les tensions et de creuser davantage les divisions sociales et politiques. La paix et la cohésion sociale, déjà fragiles, pourraient être sérieusement menacées. Un processus constitutionnel perçu comme injuste ou illégitime pourrait déclencher des mouvements de contestation et des violences, nuisant gravement à la stabilité du pays.

Il est impératif que le CNRD et le CNT réévaluent leur position et intègrent les recommandations du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen dans l’avant-proposition de la constitution. La Guinée a besoin d’une constitution qui reflète les aspirations de tous ses citoyens, et non d’un texte imposé d’en haut. Pour garantir un avenir stable et prospère, nous devons privilégier la paix, la cohésion sociale et l’inclusion. Seule une approche véritablement participative et consensuelle peut permettre à la Guinée de surmonter ses défis actuels et de bâtir une démocratie forte et durable.

Sélectionné pour vous :  Assemblée Générale : "La mise sous observation de l'UFDG pendant trois mois inquiète certains militants" - Kalémodou Yansané

Sory Camara

Président du PDND

1er Vice-président de l’ANC

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook