A quelques jours des examens nationaux 2023, le Directeur Communal de l’Education de Kaloum (DCE Kaloum), Ibrahima Docta Camara, a accordé une interview à un reporter du Courrier de Conakry. Dans cet entretien exclusif, M.Yattara nous parle des préparatifs des examens et donne les chiffres de cette année. Lisez !
Où, en sommes–nous avec les préparatifs des examens 2023 ?
Nous sommes dans le dernier tournant. Comme vous le savez, les calendriers sont connus et les centres sont identifiés. Les cartes de tous les examens sont disponibles, mais nous suivons le département pour leur répartition. Les examens doivent démarrer sur toute l’étendue du territoire à partir du 5 jusqu’au 20 juin.
A l’instar des autres DPE (Directions Préfectorales de l’Educations), Kaloum va démarrer les examens d’entrée en 7ème année. Nous allons faire le lancement à l’école Tombo 1. On a 7 centres d’examens dont 6 sur la terre ferme et un autre sur les îles. A Kaloum, pratiquement on est à 85% des préparatifs.
Quelles sont les données chiffrées de cette année ?
Sur les 3 examens nationaux, Kaloum présente 5269 candidats dont 2677 filles qui sont répartis dans les 182 salles avec 362 surveillants. Il y aura également 32 secrétaires et 17 délégués ainsi que 17 chefs de centres.
Pour plus de détaille, au niveau de l’examen d’entrée en 7ème année, on a 2079 candidats au compte de l’enseignement général 50 au compte du franco-arabe en tout 2129 candidats dont 1119 filles.
Au niveau du Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) : Kaloum présentera 1466 candidats en enseignement général et 31 candidats en franco-arabe pour un total de 1497 candidats dont 754 filles.
Au baccalauréat unique, on n’a pas de lycée franco arabe. Sur les trois options confondues sciences sociales, sciences mathématiques et sciences expérimentales, on utilisera 5 centres pour 1643 candidats dont 804 filles.
Au niveau de votre direction, quelles sont les dispositions prises pour le bon déroulement des examens ?
Nous avons une feuille de route. On sait dit qu’il faut informer. Puisque tout candidat, qui n’a pas sa photo sur la carte ne fera pas les examens. On a mis sur notre plate-forme. Les PV sont distribués et les candidats peuvent reconnaître leur centre. On a reçu les craies, on a reçu les ffeuilles d’examens. On a reçu les autocollants. J’ai dit à mes services chargés du matériel et examens de prendre toutes les dispositions idoines. On affichera les listes des surveillants. On invitera les surveillants pour leur expliquer les enjeux de ces examens. Toujours ça sera tolérance zéro. On ne fera que renforcer la crédibilité de l’examen. On fera de telle sorte que tous ceux qui doivent rentrer dans le processus prêtent serment au même titre que nous sur les deux livres saints. Même les surveillants qui seront sur les listes d’attente pour en cas de défaillance prêteront serment.
Qu’en pensez-vous des nouvelles initiatives apportées par votre département ?
Nous saluons les grandes initiatives de notre bouillant ministre Guillaume Hawing. Il est en train d’apporter des touches personnelles rien que pour la crédibilité, rien qu’en termes de formations continuent et la dynamisation des services d’Inspections. Ces services étaient des maillons faibles de notre système éducatif. Je suis convaincu que la Guinée va reprendre sa place.
Et l’utilisation des caméras de surveillance dans les centres ?
Peut-être qu’on va l’utiliser de manière expérimentale. Tout est question de moyens mais c’est une idée qui là. Le ministre peut l’expérimenter partout. Tout candidat doit compter sur lui-même savoir que son centre peut se retrouver avec des caméras de surveillance. On est dans une phase expérimentale qui a commencé avec Miss mathématique, les caméras de surveillance ont été utilisées et ça nous a permis d’avoir des résultats crédibles.
Quel est votre appréciation sur le niveau des candidats de cette année ?
Je ne peux que remercier le ministre de l’Éducation nationale. Il ne s’est pas réjoui des résultats de l’année passée et ne s’est pas contenté d’interpréter de dire que ça ce n’est pas bon. il a pris des mesures. Il a amplifié des formations à tous les niveaux. Il a aussi accompagné les initiatives des jeunes patriotes qui ont mis des structures pour accompagner les candidats avec des cours d’appui. On est convaincu que cela contribuera à l’amélioration des résultats de cette année mais dans la plus grande transparence. Je profite de votre micro pour encourager ces jeunes et l’appui du ministre qui est prêt à accompagner les bonnes initiatives.
Quel est votre message à l’endroit des candidats, surveillants et autres ?
Le paradoxe guinéen est que le pays est potentiellement riche mais pauvre. Cela ne peut s’expliquer que par la mauvaise qualité de nos ressources humaines. L’éducation étant le pourvoyeur de tous les secteurs publics et privés, c’est l’éducation qui doit jouer le rôle de réservoir en termes de ressources humaines. Elle doit être l’épicentre de tout ce qu’un Etat sérieux doit entreprendre et c’est ce qui se passe avec le CNRD. Ils ont donné la priorité à l’éducation et les ministres concernés sont en train d’apporter des réformes.
Les parents d’élèves doivent comprendre que l’heure n’est plus à la tricherie que la Guinée veut résoudre le paradoxe contraste qui a toujours caractérisé ce pays qui est riche sur tous les plans. La Guinée ne peut pas se développer sans les ressources humaines qualifiées compétentes et compétitives. Les grandes entreprises qui s’installent ici préfèrent souvent recruter des sénégalais, maliens ivoiriens…On ne peut rien parce que c’est l’espace CEDEAO. Donc il est temps pour les jeunes guinéens de bien se former pour pouvoir travailler partout.
Je vous remercie
Propos recueillis par Ibrahima Bah