C’est triste de n’avoir d’ambition que pour sa panse!

L’avenir de ce pays préoccupe moins le Guinéen! L’intérêt personnel et “le Moi” dominant sont le dénominateur de tous nos maux. Comme le dit l’adage: Chacun prend son plaisir où il le trouve. Quitte à marcher sur son prochain, l’essentiel désormais pour ce pays, où, tout ne va bien que quand le “je” en raffole à satiété quel que soit le sort du reste et du grand nombre. Cela importe peu.

On a donné plus de sens, plus de vie à cette narcissique expression: Chacun pour soi, Dieu pour tous. L’individualisme exagéré,  l’absolutisme du tout pour moi est pourtant le cancer le plus rongeant d’une société égoïste, tournée vers le destin particulier et non celui collectif ou de la collectivité.

Quel type de société sommes-nous d’ailleurs?

C’est celle où, la science, la formation et l’éducation sont le cadet des soucis.

Nous sommes aussi cette société où l’amour n’existe pas. Où la haine de l’autre a pris le dessus.

Où on ne se tolère pas. Et où, on ne plus se regarder en frères.

Quelle place aujourd’hui pour notre devise?

Travail, Justice, Solidarité.

Dans ce pays des petites consolations dont les citoyens sont les plus faciles à berner,  transformés en un peuple danseur, chanteur et applaudisseur pour celui qui le suce plus et boit trop son sang.

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Tout le monde le sait et les gouvernants les tout premiers.

Quand tu vois le Guinéen dans la rue en train de protester ce qu’il a faim ou il a soif. Manifester pour sa liberté,  contre la mal gouvernance, contre la corruption ou autre tare corrosive pour la société ne fait partie ni de ses priorités ni de son logiciel culturel.

Organisez une conférence scientifique sur l’avenir du pays, à peine si 2% y participerait. Le Guinéen n’a de projet ou de vision que son ventre. Quand son ventre est plein, il est content et son objectif du jour est atteint. Il renoue avec la danse et le chant qui sont un lourd héritage de la révolution Sékoutoureyenne. Il excelle bien dans ce domaine, voire même imbattable quand le tamtam résonne, quand la guitare se joue!

Dans les quartiers populeux de la capitale, faites y un tour! Vous vous en rendrez compte de l’extrême  gravité de notre retard, de notre manque d’ambitions ou la petitesse de nos rêves!

Ce n’est point surprenant, nous ne sommes qu’un peuple paresseux, comptable de sa situation, victime de lui-même, de son ignorance et son égoïsme.

Remplir son ventre, c’est  le plus gros problème du Guinéen. Mais travailler dur, être exigeant vis-à-vis de ses dirigeants, il faut pas compter sur lui. Il n’est ni prêt, ni fait pour cela.

Il n’y a que son ventre qui importe. C’est son faible!

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Édito Marouane, in Djoma médias

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