Parmi les nouveaux élus de cette Assemblée nationale, une Franco-Ivoirienne, Rachel Keke, élue sous l’étiquette de la Nupes. Elle avait mené la lutte des femmes de chambre d’un hôtel Ibis à Paris pour obtenir de meilleures conditions de travail. Un nouveau visage à l’Assemblée et qui promet de détonner.

Rachel Keke se décrit volontiers en guerrière. À 48 ans, la mère de cinq enfants ne lâche jamais rien, et ce n’est pas la direction de l’hôtel Ibis des Batignolles, dans le nord de Paris, qui pourrait la contredire. Rachel Keke et les autres femmes de chambre avait tenu 22 mois de grève avant de faire plier le groupe hôtelier en décrochant un accord historique avec, à la clé, des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.

Avant cela, Rachel Keke était une travailleuse de l’ombre. Coiffeuse, gouvernante, des métiers invisibles pourtant essentiels qu’elle enchaîne à son arrivée en France à l’âge de 26 ans après avoir quitté Abidjan à la suite du coup d’État militaire de décembre 1999.

Son combat pour les mal payés, les travailleurs ignorés, elle promet de le poursuivre à l’Assemblée nationale. « Je suis la voix des sans-voix, je suis femme de chambre, femme de ménage, agent de sécurité, aide-soignante, aide à domicile, je suis tous ces métiers invisibles, et à l’Assemblée nationale ces métiers seront visibles ». Forte de sa victoire de justesse (50,30%) face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, Rachel Keke siégera aux côtés de la France insoumise au sein de l’alliance de gauche à l’Assemblée.

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RFI Afrique

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