Suite à l’adoption de la durée de la transition par le Conseil National de la Transition (CNT) le Cadre de Concertation des Filles / Femmes des partis politiques de Guinée (CCFPPG) n’a pas tardé à réagir. Il déplore à cet effet la violation de l’article 77 de la charte de la transition qui confère cette prérogative aux forces vives de la nation et plaide pour l’ouverture de cadre de dialogue à toutes les forces vives, ainsi que la présence d’un médiateur avec l’appui des partenaires de Guinée.

Le CCFPPG lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à la maison de la presse de Guinée assortie d’une déclaration se réjouit de la publication des 10 étapes de la transition par le gouvernement devant aboutir à l’organisation des prochaines élections. Il invite à cette occasion celui-ci à « faire davantage preuve d’ouverture et d’inclusion pour la révision de ces 10 étapes en incluant une étape relative à l’éducation politique et électorale et l’adoption d’un chronogramme consensuel pour leur mise en œuvre. » a indiqué la porte-parole du CCFPPG Hadia Ousmane Diallo.

Réagissant à l’adoption de la durée de la transition par le CNT, le CCPPG mentionne dans leur déclaration une violation de la charte de la transition. « Le CCFPPG note l’adoption par le CNT d’une résolution consacrant 36 mois comme durée de la transition et relève une violation par ce dernier de l’article 77 de la charte de la transition qui confère cette prérogative aux forces vives de la nation. »

Par rapport à la mise en place d’un cadre permanent de concertation inclusive le CCFPPG plaide pour l’ouverture de cadre de dialogue à toutes les forces vives, ainsi que la présence d’un médiateur avec l’appui des partenaires de Guinée.

« Le CCFPPG note le caractère inclusif et permanent du Cadre de concertation mis en place par les autorités pour répondre au besoin impérieux de recherche de consensus autour de toutes les actions politiques sous la transition et plaide pour l’ouverture de cadre de dialogue à toutes les forces vives, ainsi que la présence d’un médiateur avec l’appui des partenaires de Guinée, afin qu’à travers des discussions empreintes de sincérité, de responsabilité et d’intérêt général, les droits fondamentaux soient respectés, que les femmes prennent toute leur place sur l’échiquier politique ainsi que dans les instances de prise de décisions de la nation et que retour l’ordre constitutionnel soit une réalité. »

Il faut signaler que ce cadre est constitué par des femmes issues de près d’une trentaine des partis politiques notamment de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, de l’UFR de Sidya Touré, de MPDG de Siaka Barry, du PADES de Docteur Ousmane Kaba, de UDG de Mamadou Sylla et entre autres.

Ibrahima Foulamory Bah pour Lecourrierdeconakry.com