7ème édition du Sommet des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora : les participants formulent des recommandations

Lancée officiellement le mardi dernier, la 7ème  édition du Sommet des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (SICADIA) a pris fin ce jeudi 31 octobre à Conakry. Cet évènement placé sous le thème « Panafricanisme et renaissance culturelle africaine : les politiques culturelles face aux défis du développement durable », a regroupé de nombreux experts issus du Réseau des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (RICADIA). Dans les panels où dans les travaux de groupe, ces professionnels ont notamment fait le point sur la situation et les problèmes de la vie culturelle et le secteur culturel et créatif en Afrique. Ils ont approfondi la réflexion sur les fondements endogènes des politiques et la nécessité d’en faire des politiques souveraineté…

Cet évènement international tenu à Conakry est jugé comme une belle réussite par les organisateurs et les participants. Il a été sanctionné par la lecture des résolutions en anglais et en français. Les résolutions adoptées par les participants sont le financement du RICADIA, l’organisation de la 8^ème session au Maroc avec l’invitation du ministre guinéen de la Culture et la mise en marche du portail culturel panafricain.

Par la suite, les participants ont également formulé de nombreuses recommandations à l’endroit des institutions du RICADIA, des États africains, des universités et centre de recherche, ainsi que les acteurs culturels et créateurs.

Nous, participants au 7e Sommet des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (SICADIA), formulons les recommandations suivantes :

1. Aux institutions membres du RICADIA :

• Œuvrer pour une participation plus soutenue des ministères africains en charge de la culture des États africains lors des prochaines sessions du RICADIA, dans le but de promouvoir une collaboration efficace entre le secteur public et la société civile culturelle.
• Mettre en œuvre les moyens nécessaires pour assurer une traduction adéquate dans toutes les langues de travail du réseau, garantissant ainsi une participation équitable de tous les membres.
• Privilégier la collaboration et le travail en synergie dans un esprit panafricaniste, afin de renforcer la solidarité entre les institutions et d’assurer l’atteinte des objectifs du Réseau.

2. Aux États africains :

• Développer des initiatives fortes pour valoriser les langues nationales, notamment par une participation active à la Semaine africaine des langues et le renforcement de l’usage des langues nationales dans les systèmes éducatifs.
• Procéder à la ratification de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine pour les États qui ne l’ont pas encore fait.
• Élaborer/réviser, mettre en œuvre et évaluer des politiques culturelles africaines de développement durable, en cohérence avec la Charte de la renaissance culturelle africaine et l’Agenda 2063.

3. Aux Universités et Centres de recherche :

• Approfondir et étendre les recherches en cours sur les savoirs endogènes de l’Afrique en vue de leur intégration aux programmes de formation à tous les niveaux

4. Aux acteurs culturels et créateurs :

• Intensifier la production d’œuvres artistiques inspirées du riche patrimoine culturel africain en utilisant les technologies avancées en vue de leur large diffusion
• Privilégier dans les initiatives, les sujets et les thématiques célébrant la richesse et la splendeur des civilisations africaines
• Renforcer le partenariat avec les médias culturels afin d’inciter à produire et à diffuser les contenus sur le RICADIA et ses institutions membres.