Le ministre de l’Information et de la Communication Rachid N’Diaye a plaidé devant les députés le jeudi 30 novembre afin d’adopter le budget octroyé à son département en vue d’une professionnalisation des médias d’Etat.

«Pour l’exercice 2018, le budget de mon département est 44.107.818.000 GNF contre 32.632.179.000GNF en 2017», annonce-t-il

Pour le ministre N’Diaye, la technologie numérique permettra de combler la disparité dans l’accès aux médias.  Selon lui,  des équipements numériques de collecte ont été installés notamment à la RTG Koloma, un nouveau centre de diffusion et des équipements de production numérique obtenus grâce à la coopération chinoise sont fonctionnels et permettent à la RTG d’être autonome par rapport à la station de diffusion de Boulbinet de laquelle elle dépendait dans la diffusion de ces programmes de télévision.

 « La RTG de Boulbinet est confrontée à de nombreuses contraintes et la structure surmonte avec efficacité sa vocation de médias de proximité pour la région de Conakry ». a déclaré Rachid N’diaye.

Ce budget est défendu dans un contexte de crise générale pour les médias d’Etat. Problème technique et logistique pour la RTG de Boulbinet ainsi que la radio Rurale de Guinée qui fait face à crise récurrente d’énergie ou de manque de pièce de rechange.

«Il en est de même pour la presse écrite publique. Elle requiert votre appui  pour assumer efficacement sa mission. Le faible tirage du quotidien national Horoya  dû en partie au manque d’un réseau de distribution, l’insuffisance de ses équipements de collecte, de traitement, la difficulté d’impression et le coût élevé des intrants expliquent l’incapacité de ce journal à couvrir l’ensemble du territoire national», se lamente-t-il

A cette litanie de difficultés s’ajoutent l’épineuse question de l’agence guinéenne de presse (AGP) qui malgré les ressources humaines dont elle dispose, est la grande oublié.

Pour Rachid N’diaye, l’adoption de ce projet de budget permettra aux médias d’Etat d’améliorer leurs programmes et leur temps d’émission.

C’est pourquoi il a plaidé pour l’adoption dudit budget afin de mieux ‘’professionnaliser’’ les médias d’Etat.

L’argumentation du ministre devant les députés renseigne sur son manque de vision sur le développement de la presse en Guinée. Tout pour les médias d’Etat dans la forme et rien pour les médias privés.

Nantènin Traoré