Lors de son assemblée générale ordinaire tenue ce samedi 23 novembre 2024 au siège de l’Union des Forces Républicaines (UFR) à Matam, le parti dirigé par Sidya Touré a vivement dénoncé la montée inquiétante des cas de kidnapping en Guinée. Cette réunion a été marquée par des échanges sur des questions sociales et politiques brûlantes, au premier rang desquelles la sécurité des citoyens.
Mouctar Kalissa, secrétaire national de la jeunesse de l’UFR et président de la séance, a exprimé avec force l’inquiétude croissante des guinéens face à ce phénomène qu’il qualifie de « récurrent ».
« Nous renvoyons la balle au général Mamadi Doumbouya : où sont nos compatriotes disparus ? Lorsqu’un ministre déclare qu’un adulte peut disparaître sans inquiétude, cela soulève de graves questions sur la sécurité dans notre pays. Où allons-nous ? » s’est-il indigné, tout en évoquant le cas récent d’un commerçant kidnappé alors qu’il quittait à ses obligations religieuses.
Poursuivant, Mouctar Kalissa n’a pas mâché ses mots, accusant implicitement les autorités de complicité ou d’incompétence dans la gestion de ces affaires.
« Nous avons des hommes armés à la tête du pays, mais ce sont ces mêmes hommes qui devraient nous protéger. Malheureusement, ils échouent à garantir notre sécurité, » a-t-il déploré.
Le secrétaire à l jeunesse de l’UFR a exhorté à cette occasion, les guinéens à surmonter la peur et à s’engager pour mettre fin à ces actes criminels.
« Ces kidnappings ne sont pas un hasard. Nous ne sommes pas dans une jungle, mais dans un État structuré avec une police et une gendarmerie. Pourquoi ces services restent-ils inefficaces face à ces crimes ? Il est temps que le peuple prenne ses responsabilités pour en finir avec cette situation », a-t-il lancé, confiant en la capacité des citoyens à agir pour leur sécurité collective.
Ce message de l’UFR résonne comme un cri d’alerte et une interpellation directe des autorités sur leur rôle fondamental : protéger les citoyens et restaurer la confiance dans les institutions sécuritaires du pays.
Foulamory Bah