Invité de l’émission « Carte sur table » de la radio N’Dimba de ce lundi 3 janvier 2021, Alhoussein Makanera Kaké s’est exprimé sur le limogeage de la ministre de la justice madame Fatoumata Yarie Soumah par le colonel Mamadi Doumbouya au cours de laquelle il a tenu à préciser que la fonction de ministre est politique que ça n’a rien à voir avec l’indépendance de la justice. Parce que dit-il, les gens veulent confondre les deux.

Le limogeage de madame Fatoumata Yarie Soumah à la tête du département de la justice intervient après avoir répondu à un courrier du ministre secrétaire général à la présidence colonel Amara. A cet effet, Alhoussein Makanera Kaké indique que l’ancienne ministre pouvait éviter le pire en suivant les procédures normales.

« Si la ministre a raison qu’elle ne pouvait pas être saisie par le secrétaire général, elle aussi a tort de directement écrire au secrétaire général. Parce que c’est elle même qui évoque qu’on devait passer par le premier ministre mais elle aussi en écrivant, elle devrait passer par le premier ministre. »

Il poursuit ses propos en interpellant le Colonel Doumbouya : « Au lieu de les envoyer au Camp, moi j’aurais voulu que le président du CNRD, forme ses ministres pour comprendre comment une administration fonctionne. Quelles sont les hiérarchies des normes. Ça va éviter beaucoup de problèmes. Quand vous prenez la loi sur l’organisation générale de l’administration publique vous avez la présidence de la république le chef c’est le président. Vous avez la primature, le chef c’est le premier ministre. Vous avez les départements ministériels le chef c’est le ministre. Donc la présidence de la république la porte d’entrée et de sortie c’est le président. Le secrétaire général est hors hiérarchie, il ne peut pas directement écrire à un ministre même si c’est lui qui écrit mais la signature c’est le président qui signe. Ça je suis tout à fait d’accord avec la dame quand elle évoque. Mais la dame aussi en écrivant, même si elle doit écrire au président, elle doit mettre sous couvert voix hiérarchique le premier ministre. Il met un choix transmis ce qu’on appelle lettre de transmission pour le président. Donc elle aussi elle ne pouvait pas directement écrire au ministre secrétaire général à la présidence. Mais est ce que ça seulement ça suffit pour qu’elle quitte le navire ? Pour ça le président est libre, c’est son pouvoir discrétionnaire. Il est libre de nommé quelqu’un le matin et le révoquer le soir. Parce qu’il y a aucun contrat entre eux. Mais moi j’estime que c’était trop petit pour faire partir quelqu’un quand on a besoin de son expérience. » a-t-il évoqué.

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Il faut préciser que c’est son ex- secrétaire général qui a succédé Fatoumata Yarie Soumah, à la tête du ministère de la justice et des droits de l’homme.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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