La manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution de ce jeudi 16 février 2023 a été émaillée de violence à Conakry, notamment dans la Commune de Ratoma. Des citoyens qui voulaient répondre à cet appel à manifester du mouvement dissout par les autorités en place ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par les services de maintien d’ordre.
Des affrontements ont éclaté entre jeunes manifestants et forces de défense et de sécurité dans plusieurs endroits sur la route le Prince, favorable à l’opposition, surtout à Hamdallaye gnari wada et pharmacie, Bambéto Magasin, Cosa Sonfonia et autres des jeunes.
Aboubacar Camara âgé d’une vingtaine d’années, a reçu une balle au niveau de son épaule à Cosa où des échauffourées ont éclaté durant toute la journée. D’après la victime, après avoir reçu la balle, il a été admis d’urgence dans une clinique d’à côté où il a reçu ses premiers soins avant de regagner son domicile. Pour le moment, sa vie serait hors danger.
« C’est aux environs de 13 heures, quand j’ai fini de prier, une de mes tantes m’a appelé pour qu’on mange. Après cela, il y a une dame qui vend dans une boutique près de la route à côté, c’est lorsque j’ai voulu aller m’asseoir là-bas que la balle est venue me toucher au dos. Mais je ne savais pas que c’était une balle. Lorsque que j’ai voulu porter mon t-shirt, j’ai vu le sang couler. J’étais avec un ami, il m’a tout de suite envoyé à l’hôpital. Je ne sais pas si c’est des gendarmes ou des militaires qui tiraient, parce que je n’ai rien vu » a fait savoir Aboubacar Camara
Ces jeunes qui résistaient à toute force, régnaient en maitre absolu sur l’axe, le prince. C’est grâce à l’appui des éléments du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées BATA, une unité d’élite de l’armée guinéenne, que les gendarmes et les policiers qui résistaient à tout pris à des projectiles de cailloux ont pu regagner le terrain.
À l’arrivée de ces unités d’élite de l’armée de l’armée guinéenne, des coups de feu retentissaient dans ces endroits. Dans un bilan fourni à la mi-journée, le FNDC a déploré une trentaine de blessés, dont certains par balles.
Aucune communication officielle venant des autorités en place sur le bilan de cette première journée de manifestation à Conakry.
Nous y reviendrons.
Ibrahima Foulamory Bah