La crise des infrastructures scolaires dans la commune de Ratoma, à Conakry, prend une tournure inquiétante. Malgré les multiples alertes et dénonciations, des écoles primaires comme celles de Dar-Es-Salam et de Hamdallaye continuent de faire face à des situations alarmantes.

école

Dar-Es-Salam : Des élèves entassés par manque d’espace

Lors d’une visite de terrain menée par un journaliste du Courrier de Conakry, des irrégularités flagrantes ont été constatées à l’école primaire de Dar-Es-Salam. Les élèves, parfois cinq par table-banc, peinent à suivre leurs cours dans des conditions d’apprentissage déplorables.

Cependant, l’accès à l’établissement s’est révélé difficile : le directeur de l’école a interdit à l’équipe de journalistes de poursuivre leur reportage. Malgré cela, des informations obtenues auprès de sources locales révèlent que cette situation résulte d’une surpopulation causée par l’abandon de l’école primaire Tamadou, située à Hamdallaye 2.

élèves salle de classe

Hamdallaye : Une école abandonnée, symbole d’un désengagement

À Hamdallaye 2, l’école primaire Tamadou, autrefois un établissement clé pour la communauté, est aujourd’hui laissée à l’abandon. Ce bâtiment, livré à lui-même, est désormais utilisé comme refuge par des bandits, selon Moussa Touré, un habitant engagé dans la sécurisation des lieux.

« L’école Mamadou Tamadou a été construite par l’État, mais elle est à l’abandon depuis plus de 40 ans. Les enfants du quartier sont obligés de traverser la grande route pour aller étudier à Dar-Es-Salam, ce qui expose beaucoup d’entre eux à des accidents », déplore-t-il.

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Moussa Touré demande des mesures urgentes, notamment la réhabilitation de l’école et la construction d’espaces pour la jeunesse : « À Hamdallaye, il n’y a ni maison de jeunes, ni d’écoles publiques fonctionnelles. L’État doit intervenir pour sauver notre jeunesse. »

Des promesses de solutions en attente

Face à cette situation préoccupante, l’équipe de journalistes s’est rendue à la Direction Communale de l’Éducation (DCE) de Ratoma. Hors micro, le directeur communal a assuré que des dispositions sont en cours pour résoudre ce problème.

Il a notamment mentionné que des projets de construction et de rénovation d’écoles, financés par l’ANAFIC (Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales), sont sur la table. Cependant, aucun calendrier précis n’a été communiqué, laissant les habitants de Hamdallaye et Dar-Es-Salam dans l’incertitude.

Un appel à l’action urgente

Alors que des centaines d’élèves continuent d’étudier dans des conditions précaires, les habitants de Ratoma, à l’image de Moussa Touré, appellent les autorités locales et nationales à agir rapidement. La réhabilitation de l’école Tamadou et la création d’infrastructures pour les jeunes sont devenues des urgences vitales pour garantir l’éducation et la sécurité des enfants de cette commune.

Affaire à suivre.

Ibrahima Foulamory

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