Le 5 février 2016, le journaliste El hadj Mohamed Diallo a été fauché par balle à l’entrée du siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Trois ans après, le meurtrier n’est toujours pas trouvé, alors que la justice a clos l’affaire.

Suite à l’imbroglio, le journaliste Elhadj Mohamed Diallo a été tué vendredi  février 2016. Ce meurtre est intervenu alors que le vice-président de l’UFDG, exclu du parti la veille, voulait participer à une réunion du parti. Une manière pour Bah Oury de refuser son exclusion.

Quand la justice s’est saisie du dossier, 17 agents de sécurité de l’UFDG ont été arrêtés. Un d’entre eux a même trouvé la mort en prison. Mais voilà, plusieurs années, le tribunal de première instance de Dixinn n’a pas trouvé le coupable. Il a acquitté les autres agents de sécurité de l’UFDG et condamné le Directeur de la cellule de communication du parti, Thiâ’nguel, pour complicité, sans pourtant dire de qui Thiâ’nguel a été complice.

Voilà, trois ans après, la presse guinéenne, par la voix du syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG), demande à la justice guinéenne de lui montrer le coupable.

« Nous sommes vraiment désolés, nous sommes vraiment apathiques de comprendre que depuis trois ans rien n’a été presque fait. Et nous déplorons du fait que le dossier dans l’affaire de Koula a été fortement politisé et jusqu’à présent, rien n’est sur la table. On ne peut pas dire réellement voilà ce qui s’est passé aux alentours du siège de l’UFDG. Alors nous avons fait cette conférence pour interpeller les autorités compétentes afin qu’elles mènent des enquêtes pour nous dire ce qui s’est exactement passé », a déclaré Sidi Diallo, le secrétaire général du SPPG.

Sur son compte Facebook Thiâ’nguel Foulèdi, Souleymane Bah, a lancé une campagne de levée de fonds afin de faire face à la justice. Condamné après son départ de la Guinée pour des soins, sans jamais être convoqué par la justice, Souleymane Bah, est désormais prêt à être à la barre. « Dans le cadre de ma décision de faire face à la justice guinéenne, dans l’affaire Mohamed Koula Diallo, je lance une campagne de levée de fonds pour la prise en charge des honoraires de mon avocat que j’ai engagé en France. Je vous remercie d’avance pour votre votre contribution », a-t-il écrit sur son compte Facebook.

 

Alexandre HABA