Pour un débat constructif, oui ! Pas d’invective, ni d’appel à la vengeance, mais à la reconnaissance des torts et à un retour définit à la paix dans la sérénité pour tous. Puise Allah avoir toutes les victimes en son Paradis éternel !!!

Qui a fait quoi donc le 4 juillet 1985, pour provoquer après l’exécution de cadres civils et militaires guinéens, pendant que les alertes ont été données à plusieurs reprises, pour que les Guinéens soient capables d’éviter le désordre, l’acharnement et les exécutions sommaires qu’on venait de connaître comme au Liberia ou dans les deux Congo ?

Dans le déshonneur pour certains caciques du régime militaire, des anciens du BPN et du Comité central du PDG – le parti unique alors déchu de son magistère en Guinée, il faut reconnaître que nous sommes passé de près, de très près d’une furie génocidaire qui n’a juste pas eu le temps de se réaliser, à bien voir les exécutants et les commanditaires des ’’pogromes à la guinéenne’’, en ces mois de l’année 1985.

Pourtant l’enjeu était si grand, que les acteurs guinéens ne mesuraient même la portée des combines en Guinée et hors de la Guinée, surtout en Côte d’Ivoire et en France pour ne pas oublier le Sénégal. Un trio qui reste toujours sur le front anti-guinéen, sevrer de victoire, mais pas d’acharnement contre l’indépendance guinéenne. Si Sékou Touré y a échappé, il ne fallait donc pas que ses héritiers en aient la même chance ; Les réseaux de Faucard et d’Houphouët Boigny étaient toujours en veille, visant le moindre signe pour attaquer leur proie – la Guinée.

N’oublions surtout pas que les deux blocs existaient toujours et qu’en dessous, les influences étaient telles que personne ne voulait lâcher l’autre dominé, alors qu’en Guinée rien ne pouvait se faire sans la France, revenue en force pour pallier aux années de Sékou Touré président.

Sur les faits, causes de la campagne de liquidation  des officiers guinéens et de certain hauts cadres de la nation sous le PDG, il faut de suite signaler l’esprit sectariste et très controversé de certains des proches tant de Lansana Conté que de Diarra lui-même ; il ya eu des faits, des actes que les services ont vite fait de remonter à qui de droit, mais il y a eu laxisme et mauvaise foi conjuguée avec les haines accumulées çà et là durant les 26 ans de règne de Sékou Touré ;

Alors que tout citoyen averti savait alors que Sékou Touré n’a pas du tout eu que du bon sommeil, pour avoir poussé le colon français hors des colonies en Afrique de l’Ouest. C’est de cette période qu’il faille remonter, pour avoir une vue sur ce qu’on veut désormais appeler  ‘’génocide’’ contre une ethnie, celle de Sékou Touré en personne au vu du nombre de ses cadres envoyé au trépas après un procès à la va vite, sans commune mesure avec les principes sacrés des droits de l’homme.

Ainsi le 4 juillet fut l’ultime moment de voir un groupe de guinéens aller prendre d’assaut les antennes de la voix de la révolution, pour dit-on faire une déclaration qui n’a guère surpris les citoyens guinéens habitués à suivre les coups bas dans la nouvelle junte militaire avec supposés commentaires contradictoires en soi des uns et des autres ;

Heureusement qu’à Djoliba Fm, un journaliste qui n’est plus de ce monde (Sékou Mady Traoré) avait eu des témoignages de certains acteurs de ces tristes évènements, mais dont le suivi n’a pu se faire faute de volonté politique, mais surtout de manque de courage des mêmes acteurs à aller droit au but, pour se constituer en témoins ou acteurs voulant que leurs dignités soient lavées de tout soupçon.

Certains de ces acteurs sont hauts perchés toujours dans l’administration, d’autres sont morts ou à la retraite depuis longtemps, mais toutefois susceptibles ici de se reconnaître pour venir témoigner sur ce qui fut et qui reste encore dans le flou pour bon nombre de guinéens.

Le 4 juillet 1985, dans la nuit des proclamations des résultats des examens nationaux du baccalauréat, les chars du camp Alpha Yaya étaient depuis la matinée en position dans les grands carrefours de la capitale, prenant en compte des mouvements de revendications susceptibles d’être créés après les résultats dits catastrophiques alors. Toute chose qui n’était pas du tout dans les habitudes en Guinée, de  voir des hordes militaires quadriller la capitale pour endiguer la révolte scolaire. Pourtant, disent les initiés d’alors, que tout avait été fait pour mettre Diarra hors d’état de nuire bien avant que Conté ne s’envole pour Lomé. Là, l’argument des pro-Conté tombe en désuétude, sans véritable motivation si non que ce fut ‘’un coup contre un autre coup’’, des gangs militaires érigés en bandes armées pour régler le compte à l’autre camp. Bref, une sorte de Western, où les méchants sont toujours les perdants, jamais les vainqueurs, même si tout indiquait le contraire.

Aboubacar Sidick Sampil

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