Nommé le 8 juillet dernier par décret au poste de ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, a pris fonction ce mardi après-midi dans les locaux du département.

La cérémonie est marquée par une forte mobilisation des acteurs de la justice et d’autres partisans du nouveau promu.

La passation de service qui a eu lieu dans la salle de conférence dudit département a été dirigée par le secrétaire général du gouvernement. L’évènement s’est passé en présence de certains cadres dont le ministre secrétaire à la présidence, Colonel Amara Camara, le ministre de la Sécurité, Bachir Diallo, le ministre de la Santé et autres.

Dans son intervention de circonstance, Abdourahmane Sikhé Camara, a rendu hommage au ministre sortant pour les actions effectuées à la tête de la justice. Par la même occasion, il a rappelé les défis qui attendent le ministre entrant.

Avant de rendre le tablier, le ministre sortant Me Alain Moriba est revenu sur son bilan avant d’inciter son successeur à poursuivre sur cette lancée. A cet effet, Me Koné se dit être disponible pour aider le nouveau ministre à réussir sa mission.

Pour sa part, Charles Wright a décliné les priorités de son département. Notamment : la validation de la politique pénale du gouvernement, la construction d’un palais de la justice, le recrutement et la tenue des procès dont le dossier du 28 septembre 2009.

« A court terme, nous fixons comme priorité la validation du projet de politique pénale du gouvernement conformément à l’article 37 du code de procédure pénale dont nous avons la charge de conduire et de veiller à la cohérence de l’application sur le territoire de la république de Guinée. La signature des textes d’application du code de procédure pénale. La signature des textes d’application du régime juridique des établissements pénitentiaires et du statut personnel pénitentiaire. La validation des résultats de l’évaluation du plan d’action prioritaire de réforme de la justice 2015-2019. La résolution de la situation des magistrats mis à la retraite pour leur pension qui n’a que trop durée. L’adoption et la validation du projet de décisions portant attributions et organisations du service de la gestion et de la carrière des pensions des magistrats.

Renforcer la mise en place d’un numéro vert pour dénoncer en temps des cas de corruptions sur toutes ses formes.

Renforcer le centre de formation judicaire pour un recrutement de 100 magistrats et greffiers pour combler suite à la retraite. Construire un palais de la justice digne de ce nom.

Mettre en place le fond d’aide juridictionnel pour permettre l’accès de tous à une justice plus proche des justiciables ».

Ibrahima Bah