Le 16 juillet dernier, l’on annonçait la nomination de nouveau premier ministre par intérim, Bernard Gomou à la place de Mohamed Béavogui, parti en Italie pour un séjour médical de 10 jours. Ce délai est arrivé à terme mais le CNRD et son président Colonel Doumbouya, n’ont fait aucune communication pour expliquer aux guinéens les raisons du séjour prolongé de M. Béavogui. Et ce dernier, qui avait confirmé l’information sur son voyage, préfère garder le silence.

Face à cette situation, les rumeurs vont bon train. Si certains sont convaincus que le fonctionnaire international reviendra à la Primature, pour d’autres, ce départ est synonyme d’une démission au poste de chef de gouvernement. Ils estiment que Mohamed Béavogui et le CNRD ne sont plus sur la même longueur d’ondes concernant la conduite de la transition en Guinée, qui est sur une pente glissante. D’ailleurs suite à certains désaccords, l’ancien directeur général du Fonds international de développement agricole (FIDA) a failli quitter le navire du CNRD plutôt. Finalement, après tant d’hésitation, Mohamed Béavogui aurait profité de son voyage en Italie pour rendre le tablier et être certainement à l’abri des règlements de comptes.

Le seul doute qui plane dans la tête des guinéens, c’est l’absence d’explication de la part du gouvernement après l’expiration du soi-disant séjour médical du natif de Porédaka (Mamou), nommé le 6 octobre 2021.

Bernard Gomou occupe une double fonction dans le gouvernement. Il est premier ministre par intérim en même temps ministre en charge du commerce et de l’Industrie. Et on sen bien la communication gouvernementale essayer de blanchir la personnalité le premier ministre par intérim.  Mais jusqu’à quand, continuera-t-il à faire ce jonglage entre ces deux départements stratégiques ?

Le rôle de Chef de gouvernement est trop sérieux pour mener les guinéen en bateau. Le peuple de Guinée s’attend à ce que Bernard Gomou soit officiellement maintenu ou remplacé par à un autre guinéen. L’état de santé de la transition  mérite bien  une décision sérieuse. Le climat sociopolitique impose la présence d’un chef de gouvernement  capable de fédérer toutes les forces vives de la nation afin de sortir de l’impasse.

Au Président de la Transition Colonel Mamadi Doumbouya de prendre la décision en son pouvoir discrétionnaire. C’est urgent !

Ibrahima Bah