Après une trêve d’une semaine à la demande des chefs religieux, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) demande à ses partisans de reprendre les hostilités dès ce 12 février 2020.

Dans un communiqué rendu public ce 7 février, le FNDC a dénoncé « le refus » du président Alpha Condé de rencontrer les chefs religieux et de renoncer au projet de nouvelle Constitution : « Une fois de plus, Alpha Condé a montré qu’il méprisait son peuple, son peuple qu’il n’a cessé de battre, de tuer, d’humilier depuis tous ces mois et à qui il a infligé aujourd’hui un camouflet en refusant de rencontrer les religieux, qui sont pourtant unanimement respectés par le peuple guinéen. Au lieu de faire amende honorable et de demander pardon à ses compatriotes, Alpha Condé tente une fuite en avant.  Il a pris un décret repoussant la date des élections législatives au 1er mars. Car ce 1er mars, il organisera de manière simultanée un référendum  dont le résultat sera truqué et qui lui permettra de se maintenir au pouvoir, contre l’aspiration de son propre peuple. Devant cette folie, deux choix s’imposent à tous les Guinéens: la résignation ou la résistance. »

Pour faire la pression contre le pouvoir, le FNDC demande aux citoyens de sortir massivement manifester contre le projet : « Le FNDC lance un appel solennel au peuple de Guinée pour qu’il sorte en masse et participe à des manifestations de résistance prévues sur toute l’étendue du territoire national les mercredi 12 et jeudi 13 février2020. »

Les opposants au référendum constitutionnel fixé au 1er mars 2020 en même tant les élections législatives boycottées par la majorité des partis de l’opposition, font aussi une demande à la communauté internationale : « Le FNDC appelle la communauté internationale à cesser toute coopération avec le gouvernement illégitime d’Alpha Condé. Nous ne pouvons pas croire que d’autres pays se rangent plus longtemps aux côtés d’Alpha, et non pas aux côtés des 12 millions de Guinéens qui  se meurent dans la misère et sous les balles. »