A N’zérékoré, désormais les forces de sécurité feront des patrouilles chaque jour à partir de 23h 30. Cette décision du préfet Aboubacar M’Bop Camara fait suite à des actes de vandalisme perpétrés dans la nuit du dimanche 12 juin sur la cathédrale de N’zérékoré. L’annonce a été faite au cours d’une réunion ce samedi 18 juin 2016 en présence de représentant des différentes couches sociales dans la salle de conférence de la mairie.

Dans la nuit du dimanche 12 juin des individus non identifiés ont caillassé  quelques vitres des fenêtres  de la Cathédrale récemment rénovée.

Le diocèse par la voix de son évêque, excellence Raphael Balla Guilavogui, a dans une déclaration radiodiffusée, condamné ses actes qui selon lui  ne sont pas une première. Il a par ailleurs  interpellé les autorités pour qu’elles prennent  des mesures pratiques afin que ces actes ne se reproduisent plus.

Un appel qui semble tomber dans de bonnes oreilles. Ce samedi 18 juin 2016, une réunion s’est  tenue dans la salle de conférence de la mairie de Nzérékoré. Objectif, envisager  des voies et moyens pour mettre fin à ces attitudes qui, selon les autorités, peuvent affecter la quiétude sociale.

« Nous savons qu’aujourd’hui il y a des personnes qui vont à la dérive. Des personnes  qui adoptent des comportements  pour créer des problèmes. Sinon une église aussi grande que celle que nous avons à Nzérékoré, qui constitue même un ornement pour la ville ne doit pas subir de tels actes. Que des enfants passent nuitamment vers des heures très tardives avec intentions de cogner les vitres de l’église, ce comportement n’est pas le premier », précise le préfet Aboubacar M’bop Camara.

Préoccupé par la sécurité des personnes et de leurs biens, le préfet a invité les chefs de quartier à la vigilance, et a exhorté la population à la culture de la paix avant d’annoncer des mesures .

« on a pris des dispositions et on est entrain de chercher ces auteurs. Et c’est pourquoi les patrouilles ont commencé. Je souhaite que chaque citoyen veille sur le comportement de ses collègues. Chacun doit aider et que l’on comprenne qu’il est l’heure de prendre des dispositions ».

A N’zérékoré, les conflits entre citoyens sont récurrents et la plupart du temps les heurts éclatent pendant le mois de ramadan.

 

Alexis Kolié, Correspondant à N’zérékoré