Les représentants de l’opposition républicaine à N’zérékoré ont tenu jeudi, 05 octobre 2017, un meeting d’information et de sensibilisation au siège du parti Générations pour la Réconciliation, l’Union et la Prospérité (GRUP) a constaté surplace lecourrierdeconakry.

Ce meeting s’inscrit dans le cadre des manifestations pacifiques appelés par les leaders des partis de l’opposition dite républicaine pour dénoncer les l’insécurité et l’impunité à travers le pays. Il n’a pas connu de forte mobilisation de la part des militants. C’était devant une centaine de personnes que les organisateurs ont prononcé leurs discours pour dénoncer l’insécurité ‘’ grandissante’’ dans la région.

 « A travers cette manifestation, Nous voulons dénoncer l’impunité et l’insécurité et faire appel à une justice équitable pour toutes les tueries que nous avons enregistrées dans ce pays non seulement lors des manifestations politiques à Conakry mais aussi dans notre région », a indiqué Célestin Soumaoro, un des responsables du parti GRUP.

Contrairement à ce qu’on a vu, c’est-à-dire le meeting, c’est une marche pacifique qui était annoncée par les responsables locaux de l’opposition. Dans la lettre qui avait été adressée aux autorités communales à la veille, même l’itinéraire de la marche était indiqué. Interrogé sur les raisons de ce changement de dernière minute, Célestin Soumaoro explique : « En principe la manif était même prévue pour mercredi et une ville morte, le jeudi. Mais lors de notre rencontre avec les autorités, on s’est dit que le mercredi est une journée économique pour N’zérékoré et c’est ainsi que nous avons choisi le jeudi pour la manifestation. Cela en commun accord avec nos quartiers généraux à Conakry. Pour revenir à votre question, les autorités nous ont fait appel pour sursoir à notre marche sous prétexte qu’aujourd’hui, il y a la célébration de la journée internationale de l’enseignant et le lancement de la réhabilitation de la route Sérédou-N’zérékoré. Comme ils le disent souvent, ‘’N’zérékoré est une ville de tension’’, on nous a demandé de sursoir à la marche. Pour des questions de paix, nous avons accepté en proposant le meeting que nous venons de tenir. »

Pour renchérir, le secrétaire fédéral de l’UFDG, Paul Rozal Kolié précise qu’il n’y a pas eu de menace ni de pression. Selon lui, ce changement de programme a été décidé de façon consensuelle entre eux et l’autorité.

Pour expliquer la faible mobilisation des militants, le représentant du parti GRUP a pointé du doigt « les manœuvres » des responsables de la mouvance.

« Il y a eu de l’intoxication. Ils ont dit aux gens qu’ils allaient avoir des problèmes lors du meeting et nos militants ont eu peur de répondre. Sinon, on aurait vu du monde ici. Mais nous sommes en train de tirer les leçons et pour les prochaines fois, vous allez voir », dit-il.

Enfin, Edmond Gamys de la fédération de l’UFDG a de son côté demandé au gouvernement de faire la lumière sur les différents cas de tueries enregistrées dans la région de N’zérékoré notamment ceux de Saoro et de Zogota.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’zérékoré