Selon ces résultats lus à la télévision nationale par la présidente de la commission électorale Oda Gasinzigwa, « le candidat du Front patriotique rwandais, Paul Kagame, a obtenu 99,15% des voix à l’élection présidentielle, le candidat du Parti Démocratique Vert du Rwanda, Frank Habineza, a obtenu 0,53%, le candidat indépendant Philippe Mpayimana a obtenu 0,32% ».

Après l’annonce des résultats provisoires par la commission électorale vers 22h, Paul Kagame a pris la parole en direct du QG de son parti, le Front Patriotique Rwandais, devant ses soutiens. « Je sais que tout le monde n’est pas présent ici ce soir, mais je voulais tous vous remercier un par un, pour avoir été à mes côtés jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que ce soit tranché. Ces résultats sont clairs, il n’y a plus aucun doute maintenant. Est-ce que vous m’avez déjà vu perdre espoir ? Bien sûr que non. Jamais ! Que ce soit dans le passé… ou même à l’avenir ! C’est parce que je sais que j’ai votre soutien et que nous trouverons toujours des solutions ensemble. Quant à ce score de 99%, il est très impressionnant. Et même si j’étais élu à 100%… cela n’est pas qu’une question de chiffre, c’est le reflet de la confiance que vous me portez. Et c’est ça qui compte le plus pour moi. »

Pour ce scrutin, il était opposé aux mêmes adversaires que lors de la dernière présidentielle en 2017, le leader du seul parti d’opposition autorisé Frank Habineza et l’indépendant Philippe Mpayimana, face à qui il avait remporté 98,79% des voix. Des résultats provisoires complets sont attendus le 20 juillet, avant la proclamation des résultats définitifs le 27 juillet.

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Dans un bureau de Kigali, où était présente notre envoyée spéciale, Liza Fabbian, un seul nom résonnait dans la salle lors du dépouillement : Paul Kagame. Le président sortant, écrase encore une fois ses opposants, triés sur le volet. Les principales figures de l’opposition, les voix les plus critiques, ont été disqualifiées en amont de l’élection.

« Le résultat, c’est comme s’il était déjà connu »

Pourtant, la jeune Sifa est allée voter avec fierté ce lundi, elle, qui n’a connu qu’un seul dirigeant à la tête de son pays : « J’étais très curieuse de participer à une élection. C’est pour ça que je me suis levée très tôt ce matin. Ça s’est très bien passé, il y a une forte participation. Et le résultat, eh bien, c’est comme s’il était déjà connu, puisque nous savons bien ce que nous voulons. »

Durant sa campagne, Paul Kagame s’est toujours montré confiant, présentant cette nouvelle élection comme une formalité… un plébiscite de son action à la tête du Rwanda. Un message bien reçu par Claude, interrogé à la sortie de son bureau de vote : « Je viens de passer et je rentre pour dire à ma dame et aux enfants de passer aussi. Parce que c’est une obligation, c’est aussi une responsabilité pour faire avancer la société. J’ai constaté qu’il y avait de l’engouement du côté du président sortant. Maintenant, on verra. »

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Après une réforme constitutionnelle adoptée en 2015, Paul Kagame peut encore diriger le Rwanda pendant deux mandats de cinq ans, jusqu’en 2034.

Avec RFI

 

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