Ce 13 Juillet 2016, la Commission de l’Union Européenne (UE) vient officiellement d’adopter la proposition de retrait de la Guinée de sa liste des pays tiers non-coopérants. Cette première décision devrait être suivie, dans les jours à venir, d’une autre du Conseil de l’instance Européenne, marquant ainsi l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les échanges économiques entre notre pays et ses partenaires sur le plan de la Pêche. Au prix de réformes certes difficiles, douloureuses mais ô combien nécessaires, notre pays poursuit inlassablement sa marche vers la diversification de son économie.

Cette relance de la coopération avec l’Union Européenne (UE) en matière de pêche est surtout le fruit de l’engagement et l’implication effective des autorités guinéennes et particulièrement du Président Alpha Condé. Présent à toutes les étapes des négociations avec l’UE, le Chef de l’Etat a veillé à l’amélioration du dispositif guinéen du Suivi, Contrôle et Surveillance (SCS) des pêches et la mise en œuvre correcte de l’ensemble des recommandations. Sur sa lancée, le Chef de l’Etat a également exigé aux différents Ministres des Pêches et au Ministre Conseiller à la Présidence chargé de la pêche, la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées par la Direction Générale des Affaires Maritimes et de la Pêche (DG-MARE).

Plusieurs mesures ont été prises et des actes concrets posés, au nombre desquels figurent entre autres :

  • La révision de la réglementation sectorielle (codes de la pêche maritime, de la pêche continentale et de l’aquaculture) ;
  • la suspension de l’activité des bateaux qui violent les normes en vigueur avec les règles prescrites et le droit guinéen ;
  • le fonctionnement 24 heures/24 du Service VMS domicilié au Centre National de Surveillance et de Protection des Pêches (CNSP) ;
  • le renforcement et la multiplication des opérations de surveillance maritime et aérienne par le CNSP en collaboration avec la Préfecture Maritime ;
  • le rehaussement des amendes infligées aux navires en infraction ;
  • l’amélioration des connaissances sur l’état des ressources halieutiques par des campagnes scientifiques réalisées par le Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB) ;
  • la confection des licences biométriques de pêche et la rationalisation de leur attribution ;
  • l’instauration d’une période de repos biologique d’une durée de 2 mois par an, etc.

Faisant ainsi de la lutte contre la pêche INN leur cheval de bataille, les plus hautes autorités du pays ont pris d’autres décisions courageuses pour mettre fin à toutes les faiblesses constatées dans la gestion des pêches. Avec notamment le rehaussement des amendes, le refus d’octroi de licences aux navires qui commettent des infractions ainsi qu’à ceux ne s’acquittant pas des amendes infligées.

Tous ces efforts et sacrifices consentis devront permettre, notamment aux acteurs de la pêche guinéenne, de nouer une relation commerciale durable avec les partenaires européens ; avec à la clé une facilité d’écoulement de leurs poissons de haute valeur commerciale vers les pays de l’UE. L’aspect environnementale revêt également un caractère primordial tant les nouvelles mesures (dont le repos biologique de deux mois obligatoire chaque année) favorise la protection de la biodiversité marine.

Pour rappel, l’inscription de la Guinée sur la liste des pays tiers non coopérants en matière de lutte contre la pêche INN remonte à 2010 lorsqu’un bateau battant pavillon guinéen avait été arraisonné et listé navire INN par trois organisations régionales des pêches.

Source : cellule de Com du gouvernement