L’homme en uniforme en Guinée est un super citoyen. C’est sous cette angle que le guinéen connait cette catégorie de citoyen.
Le policier ne fait pas exception à la règle. Tous les corps de l’armée, militaire et paramilitaire ont fini par épouser cette agressivité digne du rand d’un homme en uniforme.
Pour changer cette image, 419 agents de police sortent d’une formation sur la citoyenneté. Il s’agit de la première phase du projet d’appui à la police de proximité financé par l’Union Européenne à hauteur de trois millions d’euro.
Les stagiaires ont reçu leur diplôme le 24 juin dernier à lors d’une cérémonie organisée à cet effet au siège de la Compagnie mobile d’intervention et Sécurité (CMIS) d’enco 5 dans la commune de Ratoma.
Le projet dans son ensemble a trois axes prioritaires : La réconciliation entre policier et population, La professionnalisation des commissariats pilote et l’appui institutionnel.
Une démarche bien accueillie par les responsables de police guinéenne.
« Je suis ravi de cette formation parque ça va changer l’image de la police et renforcer sa capacité opérationnelle. Et l’image de la police auprès de la population va changer l. cela fait partie des objectifs de l’Etat » a déclaré le Colonel Ansoumane Camara, Directeur central de la CMIS
Les stagiaires venus des commissariats urbain de la commune de Matam, Ratoma et de N’zérékoré ont passé en revue les problématiques de réconciliation entre policiers et citoyens, la citoyenneté de l’individu qui exerce le métier de policier, les métiers de la voie publique. Etc…
Yalali Camara, porte-parole des stagiaires a déclaré ceci : « nous sommes protecteurs des citoyens guinéens, nous devons faire en sorte que la population soit dans les meilleurs conditions »
Quant à Els Mortier, chef de section économie et gouvernance de l’union européenne elle indiqué que cette formation est la suite de la première phase du projet appui à la police de proximité dans quelques zone pilote que sont Matam, Ratoma et N’zérékoré.
La deuxième phase aura pour zone prioritaire, Matoto, Dabompa et Sonfonia. On peut dire dans la marche vers cette réconciliation, la route est encore longue face au passif.
Pépé Dorota