Au lendemain des élections locales, plusieurs partis politiques ont crié à la fraude. Le ministre de la justice ne digère pas encore les propos de certains d’entre eux comme Faya Millimono et Cellou Dalein Diallo.
« Dans un pays, quand on commence à cibler des gens comme l’on est en train de faire avec les magistrats c’est très grave pour une démocratie. Comment peut-on corriger une décision de justice par la rue ou par le consensus. Moi je n’en connais pas», c’est par ces propos que le ministre a entamé la conférence de presse qu’il a animé le vendredi 2 mars à son département.
Poursuivant, Me Cheick a indiqué que le magistrat qui fait l’objet de ces accusations a déjà porté plainte auprès du tribunal de première instance de Kankan contre Faya Millimono, leader du Blocc Libéral. « L’opposant Faya Millimono, qui est un homme politique respectable dans ce pays ira s’expliquer. Il faut qu’on apprenne ça en Guinée », ajoute-t-il
Quant aux propos tenus par le chef de file de l’opposition El Hadj Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), à l’encontre des magistrats, le ministre Sacko s’est dit surpris.
« Quand il dit qu’il faut recenser les noms de tous les magistrats qui ont gérés les CACV et qu’ils mettront cette liste à la place publique avant d’exiger leur destitution. Avec tout, le respect qu’il doit à son rang, dire au chef de file de l’opposition, que dans un Etat tout n’est pas politique. Dans un état il y a également le droit, il y a également la justice et l’égalité », fustige le ministre Sacko.
Pour finir, le président de l’association des magistrats a affirmé qu’il y a une totale confusion dans l’esprit des hommes politiques guinéens. Car, dit-il : « Ils ne savent pas à quel juge ils doivent s’adresser dans un cas ou dans l’autre », a-t-il renchérit.
Nantènin Traoré