Après plusieurs jours de rumeurs sur la ‘’vente illicite’’ du Port Autonome de Conakry, le ministre des Transports Aboubacar Sylla a donné sa version des faits à l’occasion d’une conférence de presse le jeudi 16 août 2018 au ministère des transports.

D’entrée de jeu il a tenu à préciser que ce n’est pas une vente. Selon Aboubacar Sylla, le port de Conakry n’a fait l’objet d’aucune cession, aucune aliénation du patrimoine.

« Il s’agit tout simplement d’une mise en concession pour une période de 25 ans, autrement dit une délégation de service publique qui est faite par l’Etat en faveur d’un opérateur privé. Je crois qu’il est important qu’on le sache parce qu’il y a eu des rumeurs de tout genre qui ont fait croire qu’il s’agissait purement et simplement d’une cession définitive du port Autonome de Conakry », a-t-il indiqué.

Cette convention avec une société turque ne concernerait pas l’ensemble du port autonome de Conakry. Composé de plusieurs terminaux, le port de Conakry comprend entre autre le terminal à conteneur qui a été mis en concession depuis 2011 en faveur du groupe Bolloré ; il y a également  le terminal d’alumine qui était détenu par la société FRIGUIA et maintenant par la société RUSAL.  A cela s’ajoute le  terminal d’hydrocarbures et le terminal conventionnel. C’est ce denier qui est désormais sous la tutelle du groupe turque comme le confirme le ministre des transports.

«  C’est donc ce terminal conventionnel qui a été mis en concession en faveur du groupe Albayrak de Turquie. Je dois vous dire que ce port conventionnel existe depuis des années en 1980. Donc ses installations sont aujourd’hui saturées. Elles sont vieillissantes ! Lleur remise en état, leur extension et leur modernisation exigent des montants considérables dont notre pays ne dispose pas en ce moment. Même si nous avions ces ressources, il serait plus judicieux de les investir ailleurs dans des secteurs sociaux de base » précise Aboubacar Sylla.

Nantenin Traoré