Excellence Monsieur le Président en exercice sortant de l’Union Africaine,

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les Représentants de la jeunesse africaine,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

L’unité de notre continent et la solidarité entre ses dirigeants ont été l’idéal qui a animé les pères fondateurs de notre organisation. Au-delà de l’intégration de nos Etats, nous devons travailler à réussir celle de nos peuples. C’est à cela que nous devons nous engager en ce jour solennel.

Mesdames et Messieurs,

J’accepte volontiers et en toute humilité de présider aux destinées de notre organisation pour l’exercice 2017.

C’est un immense honneur auquel je voudrais associer chacun d’entre vous, un bonheur que je voudrais partager avec vous.

Sans la volonté, la confiance  et le soutien total de mes pairs d’Afrique de l’Ouest qui ont souhaité que cette responsabilité revienne à mon pays, cette mission ne m’aurait pas été confiée.

Je tiens, au nom du Peuple et du Gouvernement de Guinée, à les en remercier vivement.

En souscrivant à l’unanimité des membres de l’Union Africaine à la confiance accordée à mon pays par la CEDEAO, vous honorez à votre tour la Guinée et surtout vous rappelez si besoin était que l’Afrique est une et indivisible et que ses dirigeants sont capables de parler d’une seule et même voix.

Je sais pouvoir compter sur vous tout au long de mon mandat et souhaite bénéficier du soutien de chacun d’entre vous dans notre ambition commune de faire de l’Union africaine une Institution forte et crédible. De même je suis convaincu, que plus unis, nous serons plus forts et nous nous ferons plus entendre du reste du monde.

Je ne saurais poursuivre mon propos sans réitérer au nom de tous, nos chaleureuses félicitations et nos sincères remerciements au Président Idriss Déby ITNO qui, pendant sa présidence, s’est montré pragmatique, et a montré à tous que si l’Afrique veut, elle peut, que chacun des Etats est concerné par les affaires de l’autre, qu’entre Africains, on ne doit pas être indifférent lorsque la case du voisin brûle.

Je me réjouis également du processus de réforme de l’Union qui a été lancé à Kigali en juillet dernier, et placé sous la haute direction du Président Paul KAGAME que nous félicitons pour l’excellent travail accompli.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Les deux mesures prises à Kigali, visant d’une part, à la réforme de notre Union et, d’autre part, à trouver des sources alternatives de financement de ses activités, constituent des progrès majeurs qui méritent d’être salués.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Notre Sommet se réjouit d’accueillir pour la première fois, le nouveau Secrétaire Général de l’ONU, M. AntÓnio GUTERRES, homme d’action et de conviction dont le combat pour l’équité et l’égalité est connu de tous.

Monsieur le Secrétaire Général,

L’Afrique compte sur votre engagement et votre détermination à contribuer à corriger de nombreuses injustices, et notamment son absence au Conseil de sécurité comme membre permanent, ou encore la faible représentation de ses cadres dans les instances des Nations Unies.

Nous restons confiants que dans un proche avenir, vous nous édifierez davantage sur votre vision pour l’Afrique.

Pour l’heure, nous nous félicitons de votre initiative de mettre au cœur de votre action la quête de la paix, en accordant une attention particulière à la diplomatie préventive.

Mes collègues et moi, souhaitons vous assurer une nouvelle fois de notre détermination à soutenir vos efforts et actions visant à construire un monde meilleur.

Je voudrais rendre hommage à votre prédécesseur, Monsieur Ban Ki-moon, pour ses efforts louables notamment dans l’élaboration et l’adoption de l’Agenda 2030 et de l’accord historique de Paris sur le climat.

ua_Alpha

 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’Afrique a été, au cours de ces dernières années, l’un des continents les plus dynamiques au monde avec un taux de croissance moyen d’environ 5%, faisant d’elle une région en plein essor économique avec des perspectives favorables de développement durable.

Cependant, cette croissance ne s’est pas traduite forcément par une amélioration des conditions de vie de nos populations.

Je me réjouis du lancement officiel pendant cette session du Centre africain de contrôle des épidémies et des maladies, et j’exhorte la Commission de l’Union africaine à tirer les leçons de la gestion de l’épidémie à fièvre hémorragique Ebola pour parvenir à un meilleur contrôle et une lutte plus efficace contre les maladies infectieuses à potentiel épidémique.

Dans la même optique, je tiens à rappeler la nécessité de la mise en œuvre effective de la Déclaration Politique 2016 sur la fin du Sida, à travers laquelle les dirigeants africains se sont engagés à atteindre les populations cibles d’ici 2020.

Nous voulons des solutions et des alternatives pour améliorer les conditions de vie de nos populations, et offrir de prometteuses perspectives à nos jeunes.

L’industrialisation et la transformation structurelle dont a besoin le continent africain ne peuvent se faire sans l’accès à l’énergie qui reste un défi que l’Afrique peut et doit relever pour accélérer son développement.

C’est pourquoi, je vous réitère mon engagement à faire de l’accès pour tous à l’énergie moderne d’ici 2030, l’une de mes priorités. Aujourd’hui encore, 7 Africains sur 10, soit 700 millions de personnes, n’ont pas accès à l’électricité.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Distingués participants,

La grande majorité de nos populations continuent de souffrir de la pauvreté, du chômage, de crises de natures diverses, y compris le terrorisme, les migrations et les maladies, privant notre continent des bras et des cerveaux pouvant valablement contribuer à son développement.

Il est de notre responsabilité commune d’améliorer les conditions de vie de ces jeunes en quête de lendemains meilleurs en dehors du continent, et de mettre fin à leurs aventures suicidaires à travers le Sahara et dans les eaux de la Méditerranée.

L’Union Africaine ne saurait justifier son existence si ses actions ne produisent aucun impact sur les conditions de vie des populations, notamment les couches les plus vulnérables.

Je me réjouis du choix de notre thème de 2017 : « Tirer profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».

Ce thème qui vient à point nommé, nous interpelle tous, et nous, décideurs politiques, opérateurs économiques et autres investisseurs, devons désormais faire preuve d’imagination pour prendre les décisions qui s’imposent, et mobiliser les investissements nécessaires en faveur de notre jeunesse.

Autrement, nous serions les premières victimes de cette bombe sociale qui ne cesse de s’amplifier jour après jour.

La réalisation du dividende démographique représente une opportunité majeure pour l’Afrique de répondre aux aspirations légitimes exprimées dans l’Agenda 2063.

Vous vous souvenez qu’en juillet dernier à Kigali, nous avons adopté la Feuille de route visant à tirer profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse.

Nous nous félicitons que le leadership de l’Afrique sur la question du dividende démographique ait reçu l’appui de bon nombre de partenaires, notamment l’Union européenne et les Nations Unies.

Je tiens particulièrement à féliciter le FNUAP et son Directeur Exécutif, Dr. Babatundé Osotimehin, pour son plaidoyer remarquable et ses efforts de mobilisation de ressources en vue de permettre aux jeunes d’Afrique de réaliser leur plein potentiel.

Je ne saurais terminer sans adresser mes sincères remerciements à Madame la Présidente sortante de la Commission de l’UA, Dr. Nkosazana Dlamini ZUMA, et toute son équipe pour le travail accompli au service de l’Afrique.

Vive l’Union Africaine,

Je vous remercie.