Le procès d’Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), se poursuit ce jeudi 2 janvier 2024 au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum. Cette audience, très attendue, sera consacrée aux plaidoiries des avocats et aux réquisitions du ministère public.

Arrêté le 26 décembre 2024 à la frontière guinéo-sierra-léonaise par les services de défense et de sécurité, Aliou Bah a été conduit à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale. Accusé d’offense au Chef de l’État, il a été déféré le 30 décembre 2024 au TPI de Kaloum et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Lors de l’ouverture du procès le 31 décembre 2024, Aliou Bah a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Face au juge, il a déclaré :
« Je n’ai jamais offensé ni diffamé le Chef de l’État. Mes propos étaient une critique légitime de la gouvernance et une demande de responsabilité face aux défis sécuritaires du pays. »

Reconnu pour ses positions fermes contre le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), Aliou Bah a utilisé les débats pour exprimer ses préoccupations sur les questions de sécurité, notamment les kidnappings et les disparitions forcées. Il a également souligné l’importance d’une transition politique respectant ses engagements.

Après les débats, clos le même jour, Aliou Bah a été reconduit à la maison centrale de Conakry. Son procès a repris ce jeudi. Tous les regards sont tournés vers le tribunal pour connaître l’issue des plaidoiries et des réquisitions qui pourraient sceller son sort.

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Ce procès très médiatisé sur le plan national et international a attiré l’attention de plusieurs organisations de défense des droits humains qui ont exprimé leurs inquiétudes face à ce qu’elles considèrent comme une tentative de museler les opposants politiques.

Foulamory Bah

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