Des avocats de la défense s’interrogent pourquoi Paul Mansa Guilavoguui s’exprime en langue vernaculaire en lieu et place de la langue française (langue officielle du pays) devant le tribunal alors qu’il s’exprime bien en français.

Dès sa comparution devant le tribunal criminel de première instance de Dixinn, il a sollicité auprès du tribunal à ce qu’il s’exprime en langue soussou pour dit-il, mieux expliquer sur ce qu’il sait dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009. Chose que certains avocats de la défense estiment comme une manière pour l’accusé de tromper l’apparence.

« Monsieur Paul Mansa Guilavogui, vous savez, moi, je sais que vous vous débrouillez en français. L’accusé répond « C’est dans l’armée que je me suis débrouillé. » L’avocat poursuit tout en se disant convaincu que Paul Mansa Guilavogui s’exprime bien en français. « Vous savez comment je le suis, comment les juges d’instructions ont procédé à votre interrogatoire ?’’

Après avoir répondu à plusieurs questions de l’avocat, l’accusé Paul Mansa Guilavogui a justifié la raison pour laquelle il a préféré s’exprimer en langue soussou

« Le français qu’on parle ici, c’est plus fort que moi. Pour ne pas faire des erreurs, c’est pour cela, j’ai décidé de parler en soussou. » A-t-il indiqué ?

L’avocat question a enfin posé la question à l’accusé si ce n’est pas une stratégie de remettre en cause tout ce qu’il a déclaré devant le juge d’instruction. Paul Mansa Guilavoguui répond en ces termes qu’il n’a aucune importance à faire cala.

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L’avocat conclut en ces termes en sollicitant auprès du tribunal un renvoi du procès.

‘’ Monsieur le président ; nous sollicitons un renvoi de ce procès en raison d’un séminaire organisée à l’intension des avocats qui prennent part à ce procès qui se tient à Coyah du 09 au 11 février prochain. Donc pour prendre certaines dispositions pratiques, nous vous prions de bien renvoyer cette affaire au 13 pour la suite des débats »  a conclu l’avocat. Une demande acceptée par le tribunal. Sans contradiction, et après l’avis de toutes les parties, le président renvoi l’audience au 13 février prochain pour la suite des débats.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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