Lors de la cérémonie d’ouverture du procès des évènement du ‘’28 septembre 2009’’ à Conakry, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, Me Djibril Kouyaté a affirmé que ce procès doit soulager la conscience des présumés auteurs des tueries et exciper toutes les haines et rancœurs des victimes.

  « Les Guinéens attendent de la justice, qu’elle soit impartiale et indépendante. Depuis des années, notre justice est critiquée dans les médias et dans la société, on doute de son indépendance, de son impartialité, de la compétence de ses actes et de la sagesse des juges. C’est dire que la charge qui attend magistrat et avocats dans ce procès est lourdes. L’heure est venue de démontrer à la face de nos compatriotes qu’ils peuvent compter sur leur justice ».

Pour lui, depuis 1958, des crimes restés impunis salissent l’histoire de notre pays. « La terre de Guinée est abîmée de sang de ses martyrs. Il ne séchera qu’après que justice leur soit rendue ».

La guinée, depuis l’évènement des massacres du 28 septembre 2009 a décidé d’organiser aujourd’hui le procès tant attendu. C’est pourquoi, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, dira que cette page ne pouvait se refermer sans que la vérité ne soit sue, sans que la justice ne soit dite.

« C’est la fin d’un long silence, nous n’avions pas le droit de garder le silence face à cette plaie de notre passé récent. Plus jamais le guinéen ne doit revivre les évènements du 28 septembre 2009, d’autant plus que les démons de la division et de la haine sont encore actifs parmi nous ».

Selon lui, cette décision de rendre justice après 13 ans, doit être le problème de tous pour que l’horreur des massacres du 28 septembre 2009 ne se reproduisent plus jamais en Guinée.

« Que ce procès nous y engage davantage. Elle doit réparer la fracture qui s’est instauré entre la population guinéenne et son armée. Ceux qui sont mort ne parleront plus mais leur sang versé crie justice. Je dis bien justice et non vengeance.  La justice doit être enfin rendue au nom de la loi, de la morale et de la mémoire ».

Il continuera en concluant que le succès de ce procès reposera en grande partie sur l’indépendance des juges.

« L’indépendance judiciaire est un des piliers sur lequel repose l’état de droit. Cette indépendance est importante parce qu’elle garantit que les juges sont libres de décider honnêtement impartialement selon le droit ».

Nantènin Traoré