Le procès en appel de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, devant la Chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), s’est tenu ce jeudi 20 février 2025. Au cours de l’audience, la défense a plaidé pour une hospitalisation urgente de l’accusé, invoquant une dégradation inquiétante de son état de santé. Toutefois, la cour a rejeté cette requête et a fixé la prochaine audience au 27 février 2025.

Face aux juges, Amadou Damaro Camara a pris la parole pour expliquer la gravité de son état de santé, affirmant qu’il risquait un AVC ou même une amputation s’il n’était pas pris en charge dans un centre spécialisé. « Cette demande a été formulée depuis le 4 mai. J’ai attendu difficilement 14 à 16 jours pour une réponse. Monsieur le Président, ma maladie ne connaît pas le calendrier judiciaire. Mon médecin m’a prévenu : mon père a souffert des mêmes pathologies et en est mort. Avec le stress, je risque un AVC. À ce jour, mes deux pieds sont enflés et je n’ai plus aucune sensibilité sous le pied gauche. Si cette situation perdure, la neuropathie pourrait conduire à une amputation. »

L’ancien président de l’Assemblée nationale a insisté sur l’urgence de sa situation et sur son respect des décisions judiciaires depuis le début du procès. « Je me suis toujours plié aux exigences de cette justice. Je n’ai jamais créé de difficulté. Mais aujourd’hui, je suis malade et ma santé se détériore. Me refuser une hospitalisation, c’est potentiellement me condamner. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital. »

Sélectionné pour vous :  DECLARATION : « Les associations de presse en ligne appellent à la cessation de plagiats des noms des sites d’informations »  

Prenant la parole, Me Santiago Kouyaté, un des avocats de la défense, a plaidé en faveur de l’hospitalisation de son client, arguant que son état nécessitait des soins spécialisés.

Cependant, le procureur spécial de la CRIEF a rétorqué que le ministère public ne pouvait statuer sur cette demande avant l’ouverture des débats de fond. Il a jugé cette requête « inopportune », sans toutefois s’y opposer directement.

Après avoir entendu les arguments des deux parties, le président de la chambre des appels a rejeté la demande de Damaro Camara et a renvoyé l’audience au 27 février 2025, en attendant la comparution de Jin Sun Cheng alias Kim, coaccusé dans ce dossier.

Pour rappel, Amadou Damaro Camara et Jin Sun Cheng alias Kim sont poursuivis pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité.

En première instance, l’ancien président de l’Assemblée nationale avait été condamné à quatre ans de prison. Ayant déjà purgé plus de trois ans, il espère une révision de sa peine en appel.

Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook