La cellule Balai citoyen, était devant la presse ce mardi 06 août à son siège sis à Coléyah pour  donner plus de détails autour de la plainte émise contre Dr Ousmane Kaba . Ce dernier a tenu des  propos à caractère  ethnique tenus sur les antennes de la radio Milo FM  en Haute Guinée.

Le premier responsable de la plateforme Balai citoyen, Sekou Koundouno, a indiqué que la plainte contre Dr Ousmane Kaba pour propos ethnocentriques, propagandiste et régionaliste s’inscrit largement en droite ligne avec les objectifs stratégiques de cette organisation.

Pour Me Salifou  Béavogui, avocat du Balai citoyen, la liberté d’expression est consacrée par nos lois. « Mais nul n’a le droit de tenir des propos qui soient de nature à envenimer la situation », a-t-il indiqué.

L’avocat de Balai Citoyen est largement revenu sur les faits reprochés au député. « La cellule Balai citoyen, dans son rôle de veille, d’alerte, d’interpellation et de proposition de solutions, a constaté que le 31 juillet 2018… Dans sa communication, cet honorable député que vous connaissez tous d’ailleurs a tenu des propos suivants : ‘’Et même le général Sékouba Konaté doit être associé puisqu’il a été celui qui a donné le pouvoir au mandingue, car les autres voulaient aussi le pouvoir…Si vous acceptez qu’on transporte l’électricité par les poteaux, nous savons tous comment la Guinée est assise, d’autres viendront couper les files ».

C’est pourquoi dit Me Béavogui  l’auteur de ces propos doit être traduit devant le tribunal. Il estime que les propos du dirigeant du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) devraient interpeller l’ensemble des guinéens.

L’organisation va plus loin car elle demande la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable Ousmane Kaba.

« L’article 4 de la constitution punit tout guinéen vivant sur le territoire national qui pose un acte de discriminations raciales, ethniques et religieuses. Cet article renvoi aux articles 313, 314 et 533 du code pénal. L’auteur de ces propos ne peut donc pas bénéficier de son immunité parlementaire, dès lors que les propos ont été tenus il y a moins de 10 jours, c’est-à-dire le 31 juillet 2018. Donc, nous estimons qu’on n’aura pas besoin de la levée de l’immunité parlementaire, parce que nous sommes en flagrant délit. Les propos qui sont tenus sont encore vivaces, existants, écoutables et rétractables à chau,» a dit l’avocat du balai citoyen.

Pour finir, Me Bea a rappelé l’impérieuse nécessité pour chaque guinéen de tenir des propos allant dans le sens de l’édification d’une nation unie et forte, en évitant de verser dans des discours ethnocentriste ou régionalistes qui sont de nature à opposer les uns et les autres.

Nantènin Traoré