En conférence de presse ce mardi 17 janvier 2023, le Syndicat professionnel de la presse de Guinée (SPPG) a rendu public son rapport annuel sur la liberté de la presse en Guinée.
Dans ce document, le SPPG fait des recommandations importantes pour mettre fin à l’intimidation et à l’agression des journalistes en Guinée. Afin de permettre aux hommes de médias d’exercer librement leur profession sans contrainte des autorités militaires ou civiles.
« Dans le souci de voir la Guinée parmi les bons élèves en matière de la liberté de la presse, le syndicat des professionnels de la presse de Guinée(SPPG) recommande:
1-Au Président de la transition le colonel Mamadi DOUMBOUYA, de rester dans la logique de ses premiers discours et actes rassurants ayant contribué à permettre à la Guinée de faire en une seule année un bond de 25 points dans le classement mondial 2021 de reporters sans frontières, et de mettre les conseils de ministres à profit pour réitérer à tous les membres du gouvernement son attachement au respect de la liberté de la presse en Guinée;
2-A la Haute Autorité de la Communication et au ministère de l’information et de la communication, d’œuvrer pour la révision des textes de loi afin de renforcer davantage la liberté de la presse. Des textes qui devront prévoir désormais des sanctions sévères contre tout agissement portant atteinte à cette liberté indispensable à la bonne marche de la démocratie;
3-A la justice de poursuivre tous les auteurs d’agressions contre les journalistes et d’autres formes d’atteinte à la liberté de la presse afin qu’ils servent d’exemple pour d’éventuels candidats à ces actions liberticides;
4-Aux autorités civiles et militaires dont relèvent des agents hostiles aux hommes de médias, de prendre des mesures disciplinaires rigoureuses contre eux;
5-Aux responsables des services de défense et de sécurités, d’instaurer des communications sur la liberté de la presse lors des rassemblements comme l’a fait le Haut Commandant de la gendarmerie nationale à qui nous recommandons d’ailleurs de continuer ses efforts de sensibilisation;
6-Aux institutions internationales et représentations diplomatiques établies en Guinée, d’accompagner le SPPG dans le processus de mise en place d’un fonds d’aide juridictionnelle en faveur des journalistes agressés dont beaucoup ont souhaité poursuivre leurs agresseurs mais limités dans leur volonté par manque de moyens financiers pouvant supporter les honoraires des avocats
7- Aux professionnels des médias, de respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de leur profession.
8- Aux promoteurs des entreprises de presse, de faire en sorte que la subvention allouée aux médias change positivement les conditions de vie et de travail des employés. », lit-on dans le rapport du SPPG.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

Tel: (+224) 628 80 15 62
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