Après le décret du lundi 27 février 2017 qui a démis les ministres Ibrahima Kourouma de l’enseignement pré universitaire et Sékou Kourouma de la fonction publique, les commentaires vont bon train.
A Labé, les réactions ne se font pas attendre. Le coordinateur du mouvement de la grève des enseignants se félicite du décret présidentiel.
« L’occasion est solennelle pour féliciter les enseignants, tous les syndicalistes qui ont suivi ce mot d’ordre ; parce que le résultat est là, s’il n’y avait pas eu ce mouvement, peut être qu’il n’aurait pas eu de changement. Mais ce changement est positif. Pour cela je salue ceux qui ont pris cette décision pour dire qu’ils nous ont fatigués notamment le ministre de l’enseignement pré universitaire et celui de la fonction publique qui ont recruté n’importe comment les travailleurs » a confié M. Mamadou Moussa Diallo.
Selon lui, le syndicat est vigilant et reste droit dans ses bottes face aux nouveaux ministres.
« Tant que nous n’aurons pas ce qu’il nous faut, nous allons continuer car la grève n’est que suspendue. On va suivre l’exécution et on va analyser pour voir s’il faut poursuive ou pas. Donc les étapes vont se suivre. Quand ça ne va pas avec l’un il y a de l’espoir avec l’autre. La Guinée nous appartient tous et nous voulons l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
Pour cet ancien retraité, la destitution est une bonne nouvelle. « C’est une excellente chose parce qu’il y a longtemps, toute la population se plaint du comportement aberrant du ministre de l’enseignement pré universitaire, Ibrahima Kourouma et celui de la fonction publique Sékou Kourouma qui se livrait ma foi à des actes pas digne d’un pays civilisé ».
Monsieur Tounkara pour sa part estime que la destitution des ministres est une bonne nouvelle. Mais il pense également que la nomination des nouveaux ministres est un non évènement. « C’est un non-évènement parce que les gens sont nommés sans critère. Ils ne tiennent pas compte de la valeur intellectuelle pour les nommer. C’est pour cela que ça ne marche pas dans tous les secteurs »
Les deux ministres déchus paye les frais de la dernières grèves des enseignants qui aura paralysé le pays pendant près d’un mois.
Ahmadou Sow, correspondant à Labé