Sous une pluie battante, des milliers d’enseignants contractuels non retenus au concours de recrutement à la fonction publique 2024 ont exprimé leur colère ce lundi. Rassemblés devant le palais des Nations, résidence du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, ces enseignants dénoncent une injustice et réclament leur intégration dans la fonction publique.

4 000 enseignants laissés pour compte

El Hadj Mamadou Diaka Sow, porte-parole du collectif, dresse un constat alarmant : « Nous sommes plus de 4 000 enseignants contractuels ayant servi de 2022 à 2024, répondant à l’appel du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. On nous avait promis une intégration dans la fonction publique. Malgré toutes les étapes que nous avons suivies, nous avons été écartés. »

Ces enseignants affirment avoir participé aux différentes phases du processus, notamment l’identification, le pré-enrôlement et la biométrie. Après cette dernière phase, la liste des candidats a été réduite de 19 000 à 14 152 enseignants. Pourtant, les résultats publiés par le ministère du Travail et de la Fonction publique n’ont pas pris en compte de nombreux enseignants en poste, tandis que d’autres, moins qualifiés selon eux, ont été retenus.

El Hadj Mamadou Diaka Sow met en garde contre les répercussions de cette exclusion massive : « Si nous ne sommes pas intégrés, les écoles risquent de rester vides. Beaucoup d’entre nous sont directeurs ou enseignants dans les collectivités locales à travers le pays. » Le collectif d’enseignants non retenus alerte sur le risque de perturbation à quelques semaines de la rentrée scolaire.

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Malgré plusieurs courriers envoyés aux ministères concernés, au Conseil National de la Transition (CNT), aux syndicats et aux leaders religieux, aucune solution concrète n’a été apportée. « Nous n’avons reçu aucune réponse favorable des autorités », déplore le porte-parole.

Le collectif lance un ultime appel au président Mamadi Doumbouya et au Premier ministre Amadou Oury Bah pour qu’ils interviennent en leur faveur. « Nous implorons le président, en tant que père de la nation, de nous écouter et d’ordonner notre intégration. Nous sommes prêts à servir la République », déclare El Hadj Mamadou Diaka Sow.

Un avenir incertain pour 4 000 enseignants

Les enseignants contractuels exclus du processus de recrutement affirment détenir tous les justificatifs nécessaires, y compris leurs récépissés de biométrie, et se disent déterminés à continuer d’enseigner dans les écoles publiques.

Avec une rentrée scolaire imminente, cette crise pourrait gravement affecter le bon déroulement de l’année scolaire si aucune solution n’est trouvée pour ces milliers d’enseignants.

Ibrahima Foulamory Bah, pour lecourrierdeconakry.com

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