Dans la capitale de la Guinée forestière, les banques ont  repris les activités le mardi 30 mai 2017 comme l’indique l’accord entre syndicat et patronat des banques.  Et comme l’on pouvait s’y attendre, les  fonctionnaires ont pris d’assaut les banques  pour  récupérer les salaires. La grève a coïncidé avec la fin du mois et le début du ramadan, deux raisons qui ont bien secoué les clients de banque.

Cette journée de reprise n’a pas non plus été très agréable pour les clients des banques de N’zérékoré parce que certains ont attendu jusqu’en début d’après-midi sans être satisfait. Pour certains, les virements n’étaient pas encore fait a constaté surplace lecourrierdeconakry.

 De la SGBG à la BCIGUI en  passant par ECOBANK, c’était de la déception sur les visages. Des fonctionnaires ont attendu plusieurs heures  sans revoir leur argent. Face à cette situation, certains n’ont pas caché leur colère.

« Depuis ce matin nous sommes  là jusque maintenant on nous dit que le virement n’est pas fait.  Et c’est  le mois de ramadan.  Ce  sont des problèmes. Les responsables de la banque que nous avons approchés nous font comprendre que le virement n’est pas fait d’abord. Moi je suis très dessus parce qu’on ne pensait pas que dans un pays comme la Guinée que des gens pouvaient agir sur la base de leur humeur seulement. Ils ne cherchent pas à avoir conditions dans lesquelles les autres vivent. On ne peut pas me que  le virement ne peut pas être fait maintenant là » a dénoncé Sékouba Loua, enseignant de profession qu’on a rencontré devant la BICIGUI.

Il n’était pas le seul dans cette situation.  Jérôme Kolikoro Blèmou était là aussi depuis 7 heures. Et  malgré la forte pluie qui s’est abattue sur la ville ce matin, il attendait toujours le virement dans l’espoir de se retourner avec son salaire. Mais il était déçu par ce retard.

«Je suis là depuis 7 heures du matin sous la pluie. Je suis allé me camouflé quelques part. Après je suis revenu. Là où je suis, moi-même je suis dépassé du mouvement. Parce qu’a l’heure là on devrait maintenant avoir nos salaires. Nous sommes le 30 aujourd’hui » a-t-il lancé.

Jusqu’à 14h30 (l’heure à laquelle nous avons quitté) ces fonctionnaires attendaient toujours le virement pour pouvoir se retourner avec leur salaire.

Il a fallu attendre pour certains, jusqu’à 18 heures pour pouvoir retirer leur argent.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré