La route reliant Faranah à Mamou, longue de 187 kilomètres, est devenue un véritable calvaire pour les usagers, en particulier pour les commerçants et transporteurs qui doivent affronter un parcours extrêmement difficile. En effet, cette route, considérée comme l’une des plus importantes du pays, souffre d’un état de dégradation avancée, rendant les trajets interminables et éprouvants.

Entre mardi 15 et mercredi 16 octobre 2024, plusieurs véhicules ont été immobilisés pendant plus de dix heures dans un tronçon de dix kilomètres à Maréla. Ce secteur, devenu un véritable bourbier, a contraint des dizaines de camions et voitures à rester bloqués dans la boue pendant des heures.

Route nationale Mamou-Faranah, état dégradant
Route nationale Mamou-Faranah, état dégradant

« Nous sommes arrivés là-bas mardi à 22h, et on y est restés jusqu’à mercredi 11h. Il y avait plusieurs dizaines de véhicules et camions coincés dans la boue. Là où je suis, je suis très fatiguée », a confié une passagère rencontrée à la gare routière Onah de N’Zérékoré.

Les conditions de cette route ont un impact direct sur les commerçants, notamment ceux qui transportent des denrées périssables comme les bananes plantains, couramment appelées « alocos ».

« Nos marchandises pourrissent en chemin. C’est une grosse perte pour nous », se lamente Fatouma Fofana, commerçante.

Cette voie de communication, essentielle pour relier la capitale à l’intérieur du pays est pourtant laissée à l’abandon. L’absence d’entretien régulier et les pluies abondantes ont contribué à la formation de nids-de-poule, de cratères et de zones boueuses, rendant la circulation presque impossible, surtout en période hivernale.

Sélectionné pour vous :  Manif du FNDC à Labé : Le coordinateur régional salue les acquis qu’il évalue à 50 % de l’objectif

Pour les usagers, la situation devient de plus en plus insupportable. «Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. On ne peut pas continuer à souffrir ainsi sur une route aussi importante pour l’économie du pays », ajoute Elhadj Diallo, chauffeur de minibus visiblement exaspéré par l’état des lieux.

Les appels à la réhabilitation de cette route se multiplient, mais les solutions tardent à venir. En attendant, les usagers continuent de subir les désagréments d’une voie qui semble plus propice aux aventures périlleuses qu’à une circulation fluide et sécurisée.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’zérékoré
Téléphone: 628648423
LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook