En marge de la rencontre entre le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et les représentants des partis politiques ce lundi 10 janvier 2022, dans un réceptif hôtelier, le cas de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) était le sujet principal de ce face à face.

 Dans son intervention de circonstance, le ministre Mory Condé est largement revenu sur les maux de cette institution qui organisait les élections en Guinée. Il soutient notamment que la CENI qui est logée dans un bâtiment privé a été une véritable saignée financière pour l’Etat.

« C’est au cours d’une rencontre avec le secrétaire général de la CENI…, je me suis rendu compte que le bâtiment simplement qui abrite l’ancienne CENI, avant le 5 septembre était payé à 65.000 euros soit 650 millions de francs guinéens par mois. » Dit-il avant de poursuivre.

« Et lorsque j’ai demandé au président du CNRD de me permettre de résilier le contrat de location de la CENI, deux jours après j’ai reçu la notification que le bailleur du local en question était prêt à ramener à 40.000$ soit 400 millions de francs guinéens. Entre le 5 septembre et le 10 septembre on a obtenu un rabais de 250 millions comme par magie. Lorsque le président a pris le décret pour me nommer ministre de MATD, j’ai encore interpellé le secrétaire général et le DAAf au tour de la question et cette fois-ci le coût de l’occasion est revenu à 250 millions. Entre le 5 septembre et le 30 décembre le prix de la location passe de 650 millions à 250 millions gnf », a –t-il martelé.

Le ministre est allé plus loin jusqu’à expliquer le coût de la location des démembrements de la CENI à l’intérieur du pays. Il a pris à titre exemple le cas de Dalaba.

« Nous avons vérifié les contrats mais vous remarquerez que le contrat de location du siège de la CENI à Dalaba est de 76 millions par mois, » a-t-il fait savoir

Il déplore également que des cadres de la CENI qui sont plus de 900 membres qui se disent des techniciens soient aussi des fonctionnaires du MATD. Ils perçoivent leur salaire sur le compte du fichier de la fonction publique mais aussi des contractuels au ministère du budget.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com