La société civile de Guinée a invité mercredi le gouvernement à accroitre ses efforts afin de faire de la Semaine nationale de la Citoyenneté et de la Paix (SENACIP) un véritable tremplin pour l’essor d’une citoyenneté responsable dans le pays.

S’exprimant à l’occasion du lancement de la deuxième édition de la Senacip, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) Guinée a estimé que l’évènement aborde une question essentielle. A savoir le rôle du citoyen dans la construction de la nation ».

 Pour l’activiste de la société civile, évoquer la problématique de la citoyenneté sous cet angle comme l’a réussi le ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, constitue un signe de courage et de conviction à soutenir.

 « La Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix ne saura avoir tout son impact qu’au cas où le gouvernement l’intègre dans un programme global afin que la volonté politique matérialisée soit caractérisée par la mise à disposition de moyens suffisants et de toute l’attention soutenue pour que les citoyens guinéens aient le courage de se parler », a dit Dr Dansa Kourouma.

 Dr Kourouma a salué la tenue de la Senacip de cette année. D’autant que, d’après lui, elle intervient « dans un contexte exceptionnel marqué par des actes de défiance de l’autorité, l’incivisme caractérisé, le repli identitaire, la violence et la haine gangrenant le discours des hommes politiques ».

 Dans cette logique, il a invité l’ensemble des guinéens à aborder les sujets avec objectivité et responsabilité à l’effet de renforcer l’unité nationale.

 Il appelé toutes les composantes de la Nation guinéenne, notamment les partis politiques, organisations sociales, gouvernement, jeunesse, à prendre la dimension de la fragilité du pays et à s’engager à relever le défi de la consolidation de la paix, la démocratie et l’unité nationale.

 « Nous croyons en l’avenir, parce que notre histoire a été riche, difficile et pleine d’enseignements », a-t-il dit. Et de conclure : « Aujourd’hui nos réflexions doivent nous amener à nous construire autour de ce que nous avons en commun et pas sur ce que nous sommes. Nous appelons tous les citoyens de notre pays à investir sur deux piliers essentiels, la foi et la loi, sans lesquelles aucune prospective ne peut réussir ».

 Une dépêche de Ougna Elie Camara pour l’AGUIPEL