.Au Sénégal, l’opposition au néocolonialisme prend un tournant inédit. À Dakar, un graffiti démesuré sur les murs des HLM 86 porte un message clair : « Couper la TÊTE du NÉOCOLONIALISME ». Cette image frappante, qui représente une tête coupée ayant une certaine ressemblance avec le président français, illustre le mécontentement croissant à l’égard de l’interventionnisme étranger et des relations déséquilibrées entre l’Afrique et les anciennes puissances coloniales.

Ce graffiti, plus que par son aspect esthétique, témoigne d’une forte insatisfaction et défi envers les relations inégales persistantes entre l’Afrique et les anciennes puissances coloniales. En particulier, la tête coupée symbolise la protestation croissante contre l’ingérence étrangère, les atteintes à la souveraineté nationale et l’injustice économique dont souffrent de nombreux pays africains.

Compte tenu du caractère provocateur du graffiti, des informations circulent sur les réseaux sociaux selon lesquelles les services de sécurité français recherchent l’auteur du graffiti afin de le traduire en justice et de lui « poser des questions ».

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que de jeunes artistes d’Afrique de l’Ouest s’adressent aux autorités par le biais de l’art urbain. Auparavant, des graffitis sont apparus dans des pays tels que le Togo, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, appelant à l’abandon du franc CFA, considéré comme les chaînes du néocolonialisme qui continuent à entraver l’Afrique. Ces slogans ne sont pas seulement une émotion artistique, mais un puissant appel à la prise de conscience et à l’action collective. Les jeunes Africains appellent à une réévaluation de leurs liens avec la France à travers des démonstrations artistiques et des déclarations fortes. Ils veulent que leurs dirigeants reconnaissent leur responsabilité dans le maintien de l’intégrité et de l’indépendance de leur pays.

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Abdoulaye Sissoko

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