Le ministre du budget a procédé à la présentation du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2023-2025 de devant les membres du Conseil National de la transition ce samedi 23 juillet 2022 dans la salle de l’hémicycle du palais du peuple de Conakry qui s’élève à 59 081,93 milliards GNF pour cette période. Cela fait suite à l’ouverture des débats d’orientation budgétaire 2023-2025.

Le président du Conseil National de la Transition Dr Dansa Kourouma, après avoir s’assurer que le quorum est atteint, il déclaré ainsi ouverte la plénière du jour. Sur les 81 conseillers nationaux du CNT, 69 ont répondu présents, 11 sont excusés et 1 s’est absenté.

Ont pris part à l’ouverture de cette plénière, le premier ministre par intérim et les membres du gouvernement, des hauts cadres de l’administration publique et parlementaire, les représentants des missions diplomatiques et organisations internationales, des représentants du secteur privé, des représentants de la société civile, des organisations syndicales, des représentants des jeunes et des femmes des Maires des six (6) Communes et autres.

Le président du CNT Dr Dansa Kourouma a dans son discours d’ouverture de la plénière a tenu à préciser que l’essentiel du débat de ce samedi 23 juillet 2022, porte essentiellement sur la présentation du programme budgétaire pluriannuel cadre budgétaire à moyen terme, cadre de dépenses à moyen terme 2023-2025. Il a tenu à préciser ensuite que « Cette plénière annoncée que le CNT s’apprête à mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation des décisions, recommandations et suggestions résultantes de ces travaux et d’autres encore. » a souligné le président du Conseil National de la Transition Dr Dansa Kourouma.

Avant la présentation du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2023-2025 par son homologue du budget Moussa Cissé, le ministre de l’économie, des finances et du plan, Lanciné Condé a présenté les dépenses d’investissement public qui comporte entre autres les prévisions optimales en termes de croissance économique

 2023-2025. Il indique à cette occasion que le gouvernement prévoit la réalisation de plusieurs projets notamment : « Le contexte qui a soutenu la préparation de la projection des projets et programmes d’investissements de la période 2023-2025. Cette projection repose sur, la refondation de l’État, la rectification institutionnelle, la réforme de la justice, la construction et la réalisation des services sociaux de base (éducation et santé), la mise en place d’un cadre de gouvernance efficace, l’amélioration de la gestion financière et du cadre macroéconomique, la construction des infrastructures routières de qualité, l’optimisation des procédures portuaires et aéroportuaires, l’amélioration des transports urbains et interurbains, la mise en place d’outils permettant la gestion efficace des dépenses publiques, la création d’un environnement propice au développement du secteur privé national et étranger » a justifié le ministre de de l’économie, des finances et du plan, Lanciné Condé avant d’ajouter que la mise en œuvre de ces projets nécessite « Les dépenses dans son volet  investissement qui son projeté sur la période 2023-2025 qui chiffre à 59 milles 81,83 milliards dont 23 milles 524,83 soit 39% sur ressources propres. Les projets d’investissements cumulés qui définis sur des chiffres sont au nombre de 310 pour l’exercice 2023. Les dépenses d’investissements sont évaluées à 15 milles 485,68 milliards soit un accroissement de 52%. Par rapport au budget 2022, elle se décompose sur ressources propres pour 55% et en financement extérieur pour 44,88%. Pour les deux prochaines années, 2024-2025, elles sont projetées respectivement à 16 milles 775,5 milliards et à 26 milles 820,46 milliards. » a-t-il ajouté

Le ministre du budget Moussa Cissé a quand à lui procédé à la présentation détaillée de la répartition sectorielle de cette projection sur la période 2023-2025 qui se présente ainsi comme suit :

« • Les infrastructures bénéficient de 36,46% de l’enveloppe globale. Les allocations projetées en 2023 progressent de 41,2% par rapport à 2022. La part du FINEX représente 58,70% du financement du secteur.

  • L’administration générale bénéficie de 23,94%, des allocations des dépenses d’investissements dont 62,24% de ressources intérieures.
  • Le secteur mines-industrie-eau-énergie bénéficie de 18,04% des allocations en 2023 contre 8,9% en 2022. La contribution du financement extérieur représente 73,25% en 2023. Le sous-secteur énergie absorbe 74,09% du total du secteur en 2023 contre 43% en 2022.
  • Les dépenses du secteur social représentent 11,65% du total des dépenses en 2023. Les sous-secteurs santé et affaires sociales absorbent chacun 24% de la dotation annuelle du secteur.
  • Le secteur du développement rural atteint 8,54% en 2023 et le sous-secteur de l’agriculture représente 59,15% avec une part de 83,39% sur ressources extérieures. » a précisé le ministre du budget Moussa Cissé.

Le président du CNT Dr Dansa Kourouma a rappélé lors d’une interview qu’il a accordé en langue nationale que CNT représente le peuple, « il faut qu’on sache que ce qui entre, ce qui sort si c’est sur la bonne voie.

Donc le débat de l’assemblée qui donne la parole aux syndicats, à la société civile, aux opérateurs économiques pour que chacun donne son avis sur le budget devant le gouvernement et le CNT, pour que chacun, lorsqu’on élabore le budget que les préoccupations de chacun soit prise en compte. » a précisé le président du CNT Dr Dansa Kourouma en langue nationale tout refusant catégoriquement de répondre aux questions des journalistes posées en français qui est pourtant la langue officielle de la Guinée.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com