La fédération patronale du tourisme (FEPATOUR) est à couteaux tirés avec la représentation locale du ministère de l’hôtellerie, du tourisme et de l’artisanat de Labé. Le recouvrement des taxes au niveau des hôtels, motels, bars, restaurants et autres est la pomme de la discorde.

En effet, la FEPATOUR a contre toute attente déclarée au cours d’une rencontre avec les gestionnaires des hôtels, motels, … de la place que les taxes ne doivent être prélevées exclusivement que par sa structure. Une option rejetée par le représentant du ministère à Labé.

« Toutes les taxes relèvent de l’office national du tourisme. C’est seulement l’office qui a le droit de prélever ces taxes. Même si l’office n’est pas représenté, ils font toujours une commission qui quitte Conakry puisque c’est une fois par an qu’on prélève ; ils viennent faire le travail sur le terrain et continuer dans les autres préfectures. Ça c’est depuis que Laye Junior a été directeur de l’office et que l’office a été mise en autonomie financière avec un conseil d’administration. Ça fait plus de sept ans ; il s’agit des taxes c’est-à-dire les permis d’exploitation et les taxes de nuitée. C’est tout simplement parce que les hôteliers ne sont pas organisés. Avant, ces deux taxes étaient prélevées par la direction nationale de l’hôtellerie et du tourisme. Mais tout a été transféré au niveau de l’office qui a la charge de prélever ces taxes-là et l’argent est versé sur un compte » annonce Paul Théa, le délégué national de la FEPATOUR.

Une sortie médiatique qui a mis le directeur régional de l’hôtellerie, du tourisme et de l’artisanat de Labé dans tous ses états. Fodé Ismaël Camara s’interroge : « je ne sais pas qui vous a donné cette information-là, mais je suis venu à Labé avec tous les textes. Tant qu’il n’y a pas un autre décret ou arrêté qui peut abroger ça, c’est toujours en vigueur. Toutes les directions du ministère sont dans mon portefeuille ici. Pour le moment je n’ai reçu aucun qui peut abroger le décret. Dits à celui qui vous a informé de vous donner le nouveau texte qui abroge ça. Je vous informe maintenant qu’il y a deux taxes que les tenanciers doivent payer. Il y a une taxe qu’on appelle TPP (taxe de promotion touristique), c’est annuel. Il y a l’’autre taxe qu’on appelle permis d’exploitation. Cela veut dire quoi ? Vous êtes à Labé, vous voulez ouvrir un maquis, un hôtel. Pour se faire il faut que le représentant qui est à Labé donne le permis technique. Depuis que je suis à Labé c’est ce permis technique que je demande, je ne demande pas la TPP » réplique Fodé Ismaël Camara.

Pour l’instant, ni le ministère et encore moins le bureau exécutif de la FEPATOUR n’a réagi à ce problème alors que les entités concernées dans la région administrative de Labé se demandent à ce jour vers qui se tourner pour s’acquitter de ses devoirs civique.

 

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com