Comme annoncé dans l’une de nos précédentes dépêches et reporté lors de la toute première audience, le procès pour abus d’autorité qui oppose El hadj Safioulaye Bah le préfet de Labé à El Hadj Bhoye Garambé opérateur économique se tenait ce mercredi devant le tribunal de première instance de Labé.

Tout d’abord, le président du tribunal Aboubacar Thiam a rappelé qu’il s’agit là d’une procédure de citation direct et que l’audience de ce mercredi est consacré à la fixation de la caution. Prenant la parole, le ministère public a demandé à ce que la caution soit fixée à 10 000 000 GNF. Un montant jugé très excessif par la partie civile représenté par maître Camara Masabori communément appelé maitre Mansa du cabinet Ahmadou Kourouma avocat à la cour qui sollicite 500 000 GNF.

En l’absence de ses avocats, c’est l’accusé El Hadj Safioulaye Bah le préfet de Labé qui a pris la parole en ces termes : «Nous avons constitué des avocats mais ils sont tous empêchés avec les événements de Conakry. Donc, nous demandons à ce que ce procès soit reporté à quinzaine. Par ailleurs, j’estime que le montant demandé par la partie civile est minime, je vous demande de fixé la caution à 10 000 000 GNF » lance le préfet.

Finalement, le président du tribunal de première instance de Labé a fixé montant de la consignation à 3 500 000 GNF et a renvoyé le procès au 28 février 2018.

Pour rappel, El Hadj Safioulaye Bah le préfet de Labé est poursuivit par El Hadj Bhoye Garambé Diallo (opérateur économique) pour ‘’abus d’autorité ‘’ dans le cadre d’un conflit domanial qui oppose cet opérateur économique à l’État guinéen, représenté par le Préfet. Le domaine en question est de huit hectares. Il serait attribué par les populations de la sous-préfecture de Garambé à l’organisation internationale SOS.

Comme SOS a renoncé à son projet de construction d’un village d’enfants sur le site, les propriétaires coutumiers ont cru devoir récupérer le domaine. Une hypothèse mal vue par le Préfet de Labé qui estime que le domaine revient désormais de droit à l’État.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com