Après la phase de réquisitions et des plaidoiries, l’opinion nationale et internationale était impatiente de connaitre la décision finale du tribunal de première de Kaloum dans l’affaire de Aliou Bah. Ce dernier arrêté le 26 décembre 2024 à la frontière guinéo-sierra-léonaise est accusé d’offense et diffamation contre le Chef l’Etat par le biais d’un système informatique.
Dans ce dossier brulant qui occupe l’actualité de ce mardi 7 janvier, le président du tribunal de Kaloum, Ousmane Sylla a rendu le verdict final ce matin. Le juge est allé dans le même sens que le procureur général, Mohamed Bangoura qui a requis 2 ans de prison contre Mamadou Aliou Bah. Ce juge annonce que le président du Model écope deux années de prison ferme. Ainsi, il poursuivra son incarcération à la maison centrale de Conakry située dans la commune de Kaloum.
Avant de monter dans la fourgonnette de la garde pénitentielle, le leader politique s’est exprimé devant les médias et certains de ses militants.
« La victoire ! C’est un procès politique. Je suis un prisonnier de Mamadi Doumbouya…la victoire, la victoire ».
Quant à son collectif d’avocat, cette décision est perçue comme un recul pour la démocratie. A cet effet, Me Antoine Pépé Lamah affirme que le collectif compte faire appel.
« Au terme de ce procès de la honte, le tribunal de ce siège vient de nous jeter à la figure cette triste décision… Le tribunal a avalisé tout ce que le procureur a demandé sans aucun fondement légal… C’est une journée triste pour la liberté d’expression, c’est un coup dur pour la démocratie guinéenne, c’est une véritable régression dans le processus d’édification de l’état de droit. Nous sommes déçus de cette décision et nous entendons dans les minutes qui suivent interjeter appel avec l’accord bien entendu de monsieur Mamadou Aliou Bah »
Ibrahima Soya